Un taxi pour l'Antarctique
(ASP) - Des débris abandonnés
sur leau par des humains servent de taxis à
différentes bestioles, et leur permettent ainsi
datteindre des terres où ils peuvent devenir
de dangereux envahisseurs.
Les migrations par la mer ne sont pourtant
pas chose nouvelle: depuis des centaines de millions
dannées, des insectes, des petits animaux
et des microbes franchissent de grandes distances, accrochés
à des bouts de bois flottants, à des roches
volcaniques et autres pierres ponces. Mais voilà
que ces bestioles se découvrent un goût
prononcé pour les morceaux de plastique et autres
créations du génie humain: ces débris
flottent mieux et sont plus résistants, ce qui
leur permet de voyager plus loin là où,
jadis, ces bestioles se seraient tout simplement noyées
en cours de route. Résultat: on retrouve de ces
bestioles envahissantes jusquen Antarctique là
où, il ny a pas si longtemps, un envahisseur
était plutôt rare, les
bouts de bois flottants étant pour le moins rares,
autour de ce continent glacé.
Un scientifique britannique, David Barnes,
a étudié les parcours suivis par des débris
flottants et en conclut, dans une anayse publiée
en avril dans la revue Nature, quils sont
bel et bien susceptibles de déséquilibrer
la fragile faune antarctique, à mesure que des
mollusques, vers et autres berniques saccrocheront
à ces débris, tels des passagers dun
taxi. Uniquement dans les Tropiques, la moitié
des débris flottants seraient de fabrication
humaine, selon ce chercheur; une proportion qui monte
en flèche à proximité de lAntarctique.