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Le 17 juin 2002



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Données trompeuses

(ASP) - Les apparences sont souvent trompeuses. Et les données médicales aussi. Loin de la froide rigueur que l’on imagine, les études médicales publiées dans les revues spécialisées contiennent souvent des résultats dont la valeur a été gonflée... par un habile communiqué de presse. Et si ce détournement de sens est repris sans hésitation par la presse grand public, c’est encore pire.

Encore pire, parce que si un centre de recherche réussit à gonfler l’importance d’une étude, ça n’a pas seulement pour impact que d’attirer chez lui des investisseurs. Ca peut aussi avoir pour impact d’induire des médecins en erreur: imaginons les cas où, par exemple, l’étude porte sur l’efficacité d’un médicament...

Explication: ce dont il est question ici, ce n’est pas de la fraude. Aucun chercheur n’est accusé d’avoir falsifié ses données. Tout ce qui est publié est véridique. Mais certains de ces résultats publiés sont très banaux. Ce dont on ne se douterait pas, à lire le communiqué de presse.

Une équipe de l’Université de Californie à Davis s’est penchée sur 359 recherches médicales —portant toutes sur des traitements spécifiques- parues en 1989, 1992, 1995 et 1998 dans cinq des plus réputés journaux médicaux de la planète: le British Medical Journal, le Journal of the American Medical Association, le Lancet, le New England Journal of Medicine et les Annals of Internal Medicine. Leur étude est parue dans le Journal of the American Medical Association.

"Le public s’attend à ce que les publicités usent les statistiques les plus flatteuses pour appuyer l’efficacité de leur produit, explique Jim Nuovo, principal chercheur. Toutefois, la plupart d’entre nous s’attendent à ce que les journaux médicaux fournissent un éclairage complet sur tous les aspects de la recherche sur un nouveau traitement."

Le dérapage est encore plus grand lorsque la presse grand public rapporte des résultats dévoilés lors d’un congrès: souvent, il s’agit là de résultats qui n’ont pas encore été relus et vérifiés par le comité de rédaction d’une revue scientifique. Les journalistes leur accordent pourtant autant d’importance que s’ils l’avaient été —et plusieurs chercheurs sont bien conscients de l’impact que peut avoir une déclaration un brin spectaculaire, qu’elle soit étayée ou non par des données solides. De fait, a constaté une deuxième équipe, qui publie également dans le Journal of the American Medical Association, dans un cas sur quatre, ces résultats relayés par la presse n’ont même pas eu droit, dans les trois années suivantes, à une publication dans une revue savante.

Entre le moment où la recherche de l’équipe californienne a été complétée, et sa publication, au début du mois, le British Medical Journal a ajouté une nouvelle règle à sa politique éditoriale, imposant que soient désormais rendues publiques toutes les données statistiques d’une étude, même celles qui n’ont pas été retenues pour la publication finale. Il craignait peut-être qu’on lui reproche quelque chose...

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