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Le 17 juin 2002



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L'éducation, une marchandise comme une autre

(ASP) - Il y a décidément beaucoup d’argent à faire en éducation. Dernier d’une longue liste à se lancer dans ce "marché", la multinationale du divertissement Vivendi, qui entend devenir le numéro un du domaine, avec son portail éducatif sur Internet, et son "cartable électronique".

Les deux produits ont été présentés par le président lui-même, Jean-Marie Messier, lors du dernier MILIA de Cannes, le rendez-vous mondial des producteurs.

En soi, ça n’est pas si nouveau: il y a déjà une décennie, soit depuis que les CD-Rom ont commencé à gagner en popularité, que les producteurs de CD éducatifs ont flairé la bonne affaire. Mais le débat a pris une tout autre tournure, plus difficile à appréhender dans les pages Economie des journaux, lorsqu’on s’est aperçu que, dans la foulée des multiples négociations sur le libre-échange, l’éducation faisait partie de la cagnotte. De la même façon que des politiciens et des gens d’affaires réclament l’ouverture des frontières au bois d’oeuvre, aux produits textiles, ou aux produits culturels, d’autres réclament en effet que l’éducation soit traitée sur le même pied.

Jusqu’au président George Bush qui, il y a un peu plus d’un an, à Genève, avait suggéré que les négociations sur la libéralisation du commerce international soient élargies pour inclure l’éducation post-secondaire, l’éducation aux adultes et les "services éducatifs".

A priori, difficile d’être contre: Vivendi Universal Publishing dit vouloir simplement "faciliter le travail des enseignants et aider les étudiants dans leurs besoins de manière simple, drôle et efficace". Et son portail éducatif offre effectivement un contenu d’une grande qualité. Le hic, dénonce le groupe français Appel pour une école démocratique: tous ces services en ligne -salle virtuelle des profs, assistant personnel, exercices "inédits" en français, maths et autres, tests d’évaluation, questionnaires interactifs- sont payants. On n’y accède que sur abonnement. Ce qui signifie que seuls les parents qui en auront les moyens pourront "aider les étudiants".

L’éducation, une marchandise comme les autres? Depuis le milieu des années 90, les programmes universitaires créés par des compagnies pour satisfaire un besoin précis sont de plus en plus nombreux; certains secteurs de l’enseignement sont maintenant pleinement privatisés, aux Etats-Unis, afin de satisfaire des groupes précis (religieux, en tout premier lieu). Au Brésil, les 500 000 élèves du réseau commercial Objetivo ne proviennent que de milieux aisés. Et avec Internet, des cours universitaires réunissant, par-delà les frontières, des collèges et universités, destinés à des groupes très précis —et, de préférence, lucratifs- se multiplient.

L’ensemble du secteur de l’enseignement est un marché d’environ 2000 milliards de dollars US, évalue le portail spécialisé Transnationale. Le secteur privé n’en contrôlerait que le cinquième -pour l’instant.

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