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Le 18 mars 2002



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La comète de la Nouvelle-France

(ASP) - Une comète apparue par surprise aux astronomes amateurs il y a quelques jours, et qui disparaîtra dans quelques jours, est une vieille amie: sa présence avait été signalée pour la dernière fois il y a 341 ans, par une religieuse nommée Marie de l’Incarnation, en pleine Nouvelle-France.

Visible à l’oeil nu (ou, du moins, avec une bonne paire de jumelles) dans l’hémisphère Nord, juste après le coucher du soleil, la comète Ikeya-Zhang n’était pas attendue: parce qu’avec seulement une visite tous les 341 ans, personne n’avait remarqué, la dernière fois, qu’elle était déjà passée par chez nous.

L’objet a d’abord été repéré au télescope par deux astronomes amateurs, au Japon et en Chine, il y a quelques semaines. Dans quelques jours, elle contournera le Soleil, et apparaîtra alors, toujours dans l’hémisphère Nord, mais peu avant l’aube cette fois —ce qui rendra l’observation à l’oeil nu impossible, en raison de la proximité de cette comète et du Soleil.

C’est la première fois qu’une comète à période longue, comme on appelle celles qui ne reviennent qu’une fois tous les quelques siècles, nous revient, depuis que les astronomes ont appris à les cataloguer et les reconnaître. On estime sa brillance à un dixième de celle de la comète Hyakutake qui, en 1996, avait fait une solide impression.

Sa dernière visite remonte donc à l’année 1661, et deux observateurs, dans cette terre d’Amérique qu’on appelait alors la Nouvelle-France, en font état: le père missionnaire de l’ordre des Jésuites, Jerome Lalemant, et la mère supérieure du Couvent de Québec, Marie de l’Incarnation. Le premier en parle dans son journal de voyages: "la comète fut visible ici, de la fin de janvier au début de mars". De fait, au même moment, en Pologne, l’astronome Johannes Hevelius notait jour après jour l’évolution de ce nouveau corps céleste, au point d’en détailler différentes structures sur le noyau.

Lalemant lui attribue pour sa part "les désastres auxquels ces étoiles du malin sont les annonciatrices", tandis que Marie de l’Incarnation, dans une lettre envoyée à son fils en septembre 1661, parle plus sobrement de la comète, "ses baguettes pointées vers la terre. Elle apparaissait vers deux ou trois heures du matin et disparaissait vers six ou sept heures". Quoique sa description était elle aussi suivie de l’habituel dérapage: "dans les airs, apparaissait un homme de feu, enveloppé de feu. Un canot de feu fut également observé et, dans la direction de Montréal, une grande couronne vraisemblablement de feu".

On n’a plus les comètes qu’on avait...

Avec la collaboration d'Yvan Dutil

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