En nomination pour le prix de la greffe la plus
insolite...
(ASP) - Or donc, des scientifiques ont
greffé sur des souris des fragments de testicules
de chèvres, et de cochons. Et ont obtenu par
ce moyen, du sperme de chèvre et de cochon.
La procédure, telle que décrite
dans la revue Nature, est simple, du moins sur
papier: elle implique de greffer de minuscules morceaux
de testicules de nouveau-nés (chèvres
et cochons) sous la peau d'une souris adulte. Souris
dont on a préalablement affaibli le système
immunitaire, afin de réduire les risques de rejets.
Dans
deux cas sur trois, la greffe a pris, et la souris a
produit ce que vous savez.
L'objectif derrière cette expérience
bizarroïde? De permettre à de jeunes patients
(humains, eux) dont la production de cellules sexuelles
aurait été affaiblie par des traitements
anti-cancer (la radiothérapie, par exemple) d'avoir
à leur disposition une "usine" produisant leurs
propres spermatozoïdes. On entreposerait en quelque
sorte leurs cellules chez une souris, où celles-ci
pourraient survivre une dizaine d'années.
"En théorie, vous pourriez produire
du sperme provenant de n'importe quelle espèce
de mammifère à partir de la souris", explique
la chercheure principale, Ina Dobrinsky, de l'École
de médecine vétérinaire de l'Université
de Pennsylvanie. En théorie.