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Le 21 mai 2002



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Einstein sous surveillance

(ASP) - Ceux qui connaissent la biographie d’Albert Einstein savent déjà que le FBI s’était suffisamment méfié de lui pour le placer sous surveillance. Mais ils n’imaginaient pas à quel point.

Car de nouveaux documents obtenus par l’auteur d’une nouvelle biographie à paraître ce mois-ci, révèlent que pendant des années, des agents ont aussi bien fouillé dans les poubelles du plus célèbre scientifique de la planète, que placé ses assistants sous surveillance et accumulé des témoignages affirmant qu’il était un espion communiste.

Dès 1983, rappelait récemment le New York Times, le Dr Richard Alan, professeur d’anglais à l’Université internationale de Floride à Miami, avait obtenu un document de 1427 pages constituant "le dossier Einstein" (The Einstein File), tel qu’accumulé par le FBI pendant toutes ces années. Il en avait résulté un long reportage dans l’hebdomadaire The Nation. La version remise au Dr Alan était toutefois allègrement censurée (des noms effacés pour protéger les sources, des paragraphes entiers passés au marqueur noir, etc.). Cette fois-ci, l’écrivain Fred Jerome, ex-journaliste et aujourd’hui enseignant, dont le père fut un membre affiché du Parti communiste américain, et a fait pour cette raison de la prison pendant trois ans, a carrément poursuivi le gouvernement américain, avec l’aide d’un organisme de défense des droits civiques, afin d’en obtenir une version plus complète.

Et qu’ont donc donné toutes ces années d’enquête sur Einstein? Rien du tout. Jusqu’à sa mort, en 1955, il a été suivi, soupçonné, le FBI a même lancé une enquête conjointe avec le service de l’immigration, en vue de son éventuelle déportation.

Il faut dire que dans le climat de paranoïa qui régnait aux Etats-Unis, spécialement après la Deuxième guerre mondiale, un personnage de haut niveau comme Einstein était le pain et le beurre... des paranoïaques: pacifiste affiché, ne cachant pas ses sympathies pour les causes socialistes, lançant à la blague qu’il travaillait sur un "rayon de la mort"... Le tout, de la part de quelqu’un dont les travaux avaient conduit à rien de moins que la création de la bombe atomique. Même avant sa venue aux Etats-Unis en 1933 —après l’arrivée au pouvoir d’Hitler en Allemagne- il s’était affiché comme un pacifiste, participant à des manifestations et signant, en 1914, une pétition contre la guerre —toutes des choses qui allaient figurer, des décennies plus tard, dans son dossier au FBI.

"Le FBI n’avait d’autre choix que de le surveiller", explique au Times l’historien Richard Gid Powers, auteur d’un biographie de J. Edgar Hoover, directeur du FBI pendant des décennies. Dans la mentalité de l’époque, où le simple fait d’afficher une opinion anti-américaine cataloguait d’emblée son auteur dans le camp des méchants communistes, Einstein était une cible rêvée.

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