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Le 21 mai 2002



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Ce clone est-il breveté?

(ASP) - Une université américaine vient d’obtenir un brevet qui pourrait, tel qu’il est formulé, lui donner des droits sur le clonage humain.

Le brevet en question concerne une méthode permettant de transformer en embryon un ovule, sans avoir à le fertiliser par un spermatozoïde: jusque-là, rien que du très classique; une méthode parmi plusieurs du genre, qu’expérimentent divers laboratoires à travers le monde.

Là où ça se complique, c’est que dans la description de cette méthode, à l'endroit où les scientifiques de l’Université du Missouri expliquent que cette technique permettrait en théorie de produire des clones de mammifères, ils n’excluent pas spécifiquement le clonage humain. Et ce n’est pas un simple oubli, puisque la demande de brevet mentionne bel et bien la possibilité d’utiliser des ovules humains.

Le brevet a été obtenu en avril 2001, mais ce n’est que récemment qu’un groupe d’opposants au clonage humain a pris conscience de son existence.

Un sénateur américain qui a mené la charge ces derniers mois contre le clonage humain, Sam Brownback, républicain du Kansas, a annoncé son intention de déposer un projet de loi interdisant le dépôt de tout brevet concernant des embryons humains, projet de loi qui serait distinct de celui que ce même sénateur pilote actuellement, et qui vise, lui, à interdire toute forme de clonage humain —le clonage d’une personne, aussi bien que le clonage de simples cellules à des fins médicales.

Mais que ce débat sur le clonage s’étende jusqu’aux brevets ne devrait pas étonner, signale le New York Times. Le Bureau américain des brevets est depuis longtemps confronté à des scientifiques qui cherchent à breveter tout ce qui bouge dans leurs éprouvettes —et plus souvent encore, tout ce qui n’a pas encore bougé, mais le pourrait un jour... Y compris des groupes de cellules qui pourraient avoir des applications médicales, qui ne pourront jamais se développer pour former une personne, mais qui ont tout de même bien besoin d’être clonés, si on veut qu’ils servent à quelque chose.

S’ajoute à cela le fait que les Etats-Unis, en dépit de leur opposition farouche à toute forme de clonage, ont tout de même été le pays le plus libéral en matière de brevets sur des êtres vivants... depuis pas moins de 20 ans! En 1980, une décision de la Cour suprême autorisait le premier brevet sur un microbe qui avait été génétiquement modifié dans l’espoir qu’il dévore des nappes de pétrole. Il existe aujourd’hui des brevets sur des animaux plus complexes, comme cette souris génétiquement modifiée que l’on dit plus apte à combattre le cancer. Et des brevets sur des gènes humains que l’on dit aptes à combattre ceci ou cela. Et un brevet, à l’Université du Wisconsin, sur une famille particulière de cellules-souches, donc des cellules prélevées sur un embryon humain. Le brevet de l’Université du Missouri n’était donc qu’une étape de plus, apparemment inévitable.

Et quelle sera l’étape suivante...?

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