Un 100e prisonnier libéré grâce
à son ADN
(ASP) - Il y aurait de quoi décerner
un prix Nobel de la paix au découvreur de lADN.
La libération le mois dernier, en Indiana, dun
homme qui a passé 21 ans en prison pour un crime
quil na pas commis, marque le 100e
cas dun Américain relâché
en raison de tests génétiques.
Lhomme en question sappelle
Larry Mayes, et son avocat na pas manqué
de profiter de loccasion pour taper sur le système
judiciaire américain, qui a permis quun
homme, aujourdhui âgé de 52 ans,
ait passé les 21 dernières années
en prison, sous une accusation de viol pour laquelle
il sest toujours déclaré innocent.
Cest lanalyse déchantillons
recueillis à lépoque sur le lieu
du crime qui a permis de démontrer quils
ne correspondaient pas au bagage génétique
son ADN- de Larry Mayes.
"Cette révolution de lADN
démontre clairement que notre système
de justice criminelle nest pas aussi fiable que
nous lavons toujours cru", a déclaré
lavocat, Peter Neufeld, un des fondateurs, il
y a 12 ans, du Projet Innocence, fondé précisément
dans le but de renverser de telles décisions.
Le projet est sous légide de lEcole
de droit Benjamin N. Cardozo, à New York.
Les deux premiers inculpés relâchés
le furent dès 1989, mais pendant les années
suivantes, il ny en eut que deux par an, les juges
nayant que tardivement accepté les tests
dADN comme des preuves valables devant une cour.
Aujourdhui, on estime à 25 les projets,
calqués sur celui de New York, qui se sont donnés
la même mission aux quatre coins des États-Unis.
La libération dun 100e
prisonnier faussement inculpé devrait leur donner
un élan nouveau...