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Le 25 septembre 2002



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Les parasites préfèrent les mâles

(Agence Science-Presse) - Plus un mâle est grand et fort, et plus les parasites le trouvent appétissant. Ce qui expliquerait peut-être... pourquoi les hommes vivent moins longtemps que les femmes!

Du moins, c'est le cas chez les mammifères, conclut une étude écossaise parue dans la dernière édition de la revue Science. Mais comme nous sommes, vous et moi, des mammifères, cela n'a rien pour gonfler l'orgueil des mâles.

"Une vie plus courte est le prix du machisme", ironise le service d'information de la revue Nature. Une chose est sûre, à la lumière de l'étude écossaise: après avoir passé en revue 355 recherches portant sur bactéries, insectes piqueurs et autres vers friands de mammifères, il est indéniable que les maladies causées par ces parasites, incluant la tuberculose et la malaria, frappent les hommes plus sévèrement que les femmes. Etant frappés plus sévèrement, ils meurent plus souvent. Ou du moins, en ressortent plus affaiblis. Et ainsi, vivent en moyenne moins longtemps. C.Q.F.D.

Mais cela n'explique pas pourquoi les parasites préfèrent les mâles. Serait-ce lié au fait qu'ils sont en moyenne plus gros que les femelles? "Mon intuition, explique Ken Wilson, écologiste à l'Université de Stirling, c'est que les mâles ont davantage de parasites parce qu'ils mettent leurs ressources dans la croissance, aux dépens du système immunitaire."

Chez la baleine tueuse par exemple, le mâle pèse environ deux fois plus que la femelle. Cette dernière a une espérance de vie de 50 ans; le mâle, de 30 ans.

Mais il n'y a pas que la grosseur. D'autres chercheurs ont constaté depuis longtemps que la testostérone -l'hormone sexuelle mâle- nuit au système immunitaire; chez les chats et les chiens, les mâles castrés vivent en moyenne trois ans de plus que leurs congénères "intacts"!

Comme quoi, en biologie, on s'éloigne de plus en plus de l'explication traditionnelle: les mâles vivent moins longtemps, disait-on... parce qu'ils vivent une vie plus risquée que les femelles. Hypothèse séduisante, mais simpliste.

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