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Le 25 mars 2002



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L'euthanasie, un droit humain?

(ASP) - Diane Pretty veut mourir "dans la dignité". Cette Britannique de 43 ans s’est présentée devant la Cour européenne des droits de l’homme, à Strasbourg, le mardi 19 mars, pour réclamer des juges qu’ils autorisent son mari à l’aider à se suicider sans risquer d’être inquiété par la justice britannique.

Elle qui souffre d’une sclérose latérale amyotrophique, maladie neurodégénérative irréversible et incurable, ne peut "même pas bouger un bras" et a besoin d’une aide externe pour l’aider à mourir. En novembre, la Chambre des Lords, la plus haute instance judiciaire britannique, avait refusé d’accorder par avance l’immunité à son mari, qui risquerait alors 14 ans de prison pour homicide.

Devant les juges, cette femme encore en pleine possession de ses facultés intellectuelles a fait valoir son droit à "l’interdiction de traitements inhumains et dégradants": sa maladie entraîne des souffrances qu’elle considère comme insupportables et un manque de dignité. Elle a aussi invoqué son "droit à la vie privée", son "droit à agir selon sa conscience" et fait appel à "l’interdiction de toute discrimination": le suicide n’étant plus illégal en Grande-Bretagne depuis 1961, interdire à Diane Pretty de se faire assister par son mari entraînerait, dit-elle, une discrimination à l’égard des personnes handicapées qui ne peuvent pas se suicider par elles-mêmes.

Le gouvernement britannique, de son côté, soutient que "le suicide n’est pas un droit" même s’il n’est plus illégal. Et surtout, il s’inquiète des dérives possibles si les juges accèdent à la demande de Diane Pretty: "l’hôpital qui sauverait une personne d’une tentative de suicide pourrait être condamné", a déclaré son représentant devant les juges.

C’est la première fois que la Cour de Strasbourg est interpellée sur la question de l’euthanasie et du suicide assisté. Mais le débat anime la société civile depuis quelques années et plusieurs législations ont déjà évolué sous la pression du public. Aux Pays-Bas, la pratique est devenue légale depuis le 1er janvier; en Belgique, une loi décriminalisant le suicide assisté est en passe d’être adoptée. Et en Corée du Sud, les médecins ont tenté un coup de force cet hiver en publiant un nouveau code de déontologie médicale autorisant le refus de l’acharnement thérapeutique (ou euthanasie passive). L’affaire a secoué le pays car la pratique y reste totalement illégale, où elle est assimilée à un homicide.

Vendredi, dans une affaire impliquant une femme paralysée des pieds à la tête, et connue seulement sous le nom de Mlle B, la Haute Cour de Londres a autorisé le débranchement du respirateur artificiel. Des groupes de femmes ont accueilli avec satisfaction la décision, tandis que des groupes d’handicapés s’en sont inquiétés.

Isabelle Cuchet

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