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Le 29 octobre 2002


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Le gaz de Moscou identifié

(Agence Science-Presse) - Le portrait qui se dégage depuis lundi du gaz utilisé à Moscou pour libérer les otages -et tuer au moins 113 d'entre eux- devient de plus en plus clair: il s'agirait bel et bien d'un opiacé, c'est-à-dire une substance contenant de l'opium. A dose limitée, une telle substance endort, ce qui était le but recherché, mais à hautes concentrations, elle peut entraîner le coma et la mort par arrêt respiratoire ou cardiaque.

Le gaz n'a donc pas paralysé, comme les premières rumeurs le laissaient croire. Mais ses effets dévastateurs n'en ont pas moins été singulièrement mal calculés, pour qu'il soit responsable, au moment d'écrire ces lignes, de la mort de 113 otages: "seulement" quatre autres sont décédés par balles, selon le procureur de Moscou, et il est possible que dans deux cas, il s'agisse de balles policières. Huit cents otages étaient détenus par les rebelles tchétchènes au moment de l'intervention, samedi, des forces de sécurité russes.

La confirmation de ce gaz n'est pas venue des autorités russes, qui gardent toujours le silence là-dessus au moment d'écrire ces lignes, mais des autorités américaines: c'est l'ambassade des Etats-Unis à Moscou qui a dit, au cours de la soirée de lundi, l'avoir identifié en tant qu'opiacé. Le New York Times, citant des sources américaines, mentionne dans son édition de mardi le fentanyl, un opiacé à action rapide, utilisé dans les hôpitaux.

Mais dès samedi, d'autres indices pointaient dans cette direction: une journaliste de la BBC avait révélé que les ambulanciers qui avaient traité les otages sur place avaient reçu l'ordre de leur administrer de la naloxone, un médicament couramment utilisé pour traiter des victimes de surdoses d'opiacés, comme l'héroïne.

Ceci dit, si une telle substance est connue pour entraîner, à trop fortes doses, le coma et la mort par arrêt respiratoire ou cardiaque, qu'est-ce qui a bien pu motiver son utilisation? Et ce, dans un bâtiment de surcroît fermé, donc où la circulation d'air serait limitée? C'est la question que tous les experts se posent à l'heure actuelle: en effet, quel que soit le type d'anesthésique, n'importe quel médecin sait qu'il est primordial d'en mesurer la dose avec le plus grand soin. Chaque patient peut réagir différemment, en fonction de son poids, son âge, son sexe ou son passé médical. Un anesthésique aussi puissant que celui-ci semble l'avoir été, et administré à forte dose: la recette idéale pour un carnage.

On craint que le nombre de décès ne s'accroisse encore, plusieurs des "gazés" étant toujours dans un état critique. Et il n'est pas exclu que certains des survivants ne gardent des séquelles à long terme.

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