On veut la Lune
(ASP) - Pendant quon parle beaucoup
de lexploration de Mars, dautres recommencent
à reluquer la Lune. Au début de lannée
2003, lEurope enverra une sonde automatique vers
notre satellite, pendant quun groupe de scientifiques
américain fait pression sur la Nasa pour quelle
ajoute la Lune à sa liste d'épicerie.
Trente ans après le dernier vol
habité là-bas, est-il possible denvisager
dautres humains sur la Lune dans un futur rapproché?
Cest ce quaimeraient bien ces quatre chercheurs,
qui signent un tel appel dans la prochaine édition
de la revue dastronomie Icarus. Ils ont
même trouvé un prétexte scientifique:
la collision entre la Terre et de gigantesques météorites,
il y a 3 ou 4 milliards dannées, aurait
pu catapulter dans lespace des rocs terriens,
et certains de ces cailloux auraient pu tomber sur la
Lune -à limage des météorites
martiennes qui sont tombées chez nous. Or, qui
sait si, dans certains de ces cailloux terriens, des
micro-organismes, témoins de laube de notre
histoire, ne pourraient pas être trouvés?
Au-delà de ce prétexte,
il y a peut-être aussi des raisons politiques
qui justifient un regain dintérêt.
On sait que la Chine est sur le point de lancer son
premier vol spatial habité. Or, selon des rapports
non confirmés, la Chine auraient, parmi ses projets
spatiaux, celui dune mission habitée vers
la Lune. Et même d'une base lunaire, vers l'an
2015.
La
mission européenne ravivera peut-être lintérêt
du public. La sonde Smart I, dont lobjectif
premier est de tester un nouveau mode de propulsion
à lénergie solaire, étudiera
entre autres choses la surface lunaire. Son plan de
vol prévoit aussi quelle survole les six
sites dalunissages des missions Apollo
dil y a 30 ans.