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Le 30 septembre 2002



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Une usine d'antimatière

(Agence Science-Presse) - L'antimatière: il y a quelques années seulement, on ne faisait que spéculer sur la possibilité d'en voir. A présent, on en fabrique. Une équipe européenne, après trois ans de travail acharné, en a livré 50 000 atomes, a-t-on annoncé plus tôt ce mois-ci.

Ce ne serait pas assez pour faire fonctionner la moindre de ces spectaculaires machines propres aux auteurs de science-fiction. Mais c'est une première dont sont bien fiers les gens du Cern, le grand laboratoire de physique des particules situé à Genève. Jusque-là, les atomes d'antimatière étaient produits pratiquement un par un, et ils ne vivaient qu'une fraction de seconde.

En ce qui concerne le second point par contre, rien n'est changé: ils ne vivent toujours qu'une fraction de seconde.

C'est au physicien britannique Paul Dirac qu'on doit, en 1928, la première description, dans une équation mathématique, de l'antimatière: une simple copie conforme de la matière, comme le reflet dans le miroir. Et tout comme le reflet, il y a inversion: pour un atome avec une charge positive, il y a un atome d'antimatière avec une charge négative. Ce qui a tout de suite une grave conséquence: matière et antimatière ne peuvent pas se rencontrer. Car si cela est, elles se transforment instantanément en pure énergie, dans un petit ou un grand bang -tout dépendant de la taille du "morceau" d'antimatière rencontré.

Où est donc cette antimatière et pourquoi n'assistons-nous pas en permanence à des petits et des grands Bang? Tout simplement parce que ceux-ci se sont produits peu après la naissance de l'univers, il y a une quinzaine de milliards d'années. Et comme -supposent les physiciens- la matière avait un très léger avantage "démographique" sur l'antimatière, c'est elle qui a gagné la partie. L'antimatière ne subsisterait plus que dans les trous noirs... et dans les accélérateurs de particules comme celui du Cern.

L'équipe du Cern, comme cela arrive souvent, a des rivaux, au Fermilab américain. Une des raisons de leur fierté est justement d'avoir battu au fil d'arrivée ces rivaux. Cela signifie un peu plus de gloire pour le Cern, d'attention médiatique... et de subventions. Assez pour franchir à présent un pas de plus: tenter de détecter de la lumière émise par ces atomes antihydrogène. En théorie, le spectre de cette lumière devrait être le même que celui des atomes d'hydrogène; si tel n'est pas le cas, on aurait alors la preuve que matière et antimatière ne sont pas des copies parfaites l'une de l'autre -et qu'il y a un mystère non-résolu de plus dans ce vaste univers.

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