Michelle
et
Jayson
Whitaker,
en
Angleterre,
ont
un
fils
de
trois
ans,
qui
souffre
dune
maladie
rare
du
sang,
appelée
anémie
de
Diamond-Blackfan.
Pour
espérer
une
vie
normale,
il
lui
faut
une
transplantation
de
cellules
prélevées
sur
le
cordon
ombilical
dun
donneur
compatible.
Autant
dire
que
ce
nest
pas
facile
à
trouver.
Sauf
si
Michelle
et
Jayson
donnent
naissance
à
un
autre
enfant.
Mais
pas
nimporte
quel
enfant,
puisquun
autre
bébé
de
ce
couple
ne
serait
pas
nécessairement
un
donneur
compatible.
Pour
en
être
sûr,
il
faut
fertiliser
plusieurs
des
ovules
de
Michelle
en
éprouvette
et,
parmi
les
embryons
ainsi
obtenus,
sélectionner
celui
qui
sera
compatible.
En
termes
crus,
cela
sappelle
choisir
un
bébé
sur
mesure.
Au
grand
soulagement
des
groupes
pro-vie,
les
autorités
britanniques
en
charge
de
ces
questions
(Comité
britannique
sur
la
fertilisation
humaine
et
lembryologie)
viennent
de
leur
refuser
le
droit
daller
de
lavant.
Une
décision
qui
a
dautant
plus
soulevé
la
controverse
quun
autre
jugement
avait
dit
exactement
le
contraire
à
un
autre
couple,
en
décembre
dernier.
Mais
il
y
a
une
subtilité.
Ce
nest
pas
tant
à
la
sélection
du
bébé
que
le
comité
a
dit
Non,
quà
une
combinaison
de
deux
méthodes.
Lanémie
de
Diamond-Blackfan
nest
pas
héréditaire,
et
en
conséquence
ne
peut
pas
être
détectée
par
un
simple
test
génétique
de
lembryon.
Il
faut
aussi
lui
faire
subir
une
analyse
de
ses
tissus.
Or,
si
le
test
génétique
visant
à
détecter
une
maladie
héréditaire
chez
un
embryon
nest
pas
illégal,
lanalyse
des
tissus,
elle,
est
illégale.
Autrement
dit,
vous
pouvez
choisir
sur
mesure
votre
futur
bébé;
tout
dépend
de
la
maladie
dont
souffre
votre
premier
enfant...
Et
il
y
a
encore
une
autre
subtilité,
puisquen
décembre
2001
donc,
le
même
Comité
avait
donné
son
accord
à
une
telle
sélection
qui
impliquait
pourtant,
elle
aussi,
un
test
génétique
et
une
analyse
des
tissus
de
lembryon.
Là
aussi,
le
but
était
de
faire
naître
un
bébé
dont
les
cellules
du
cordon
ombilical
pourraient
servir
à
une
transplantation
chez
son
grand
frère.
Interrogée
à
ce
sujet
par
la
BBC,
la
porte-parole
du
comité
a
admis
que
cette
contradiction
démontrait
que
la
réglementation
sur
la
fertilisation
humaine,
votée
en
1990,
était
clairement
dépassée
par
létat
des
connaissances
scientifiques.
Une
opinion
quappuient
le
directeur
du
Centre
de
droit
et
déthique
médicale
au
Collège
Kings
de
Londres,
et
le
rédacteur
en
chef
du
Bulletin
of
Medical
Ethics:
la
loi
nest
clairement
plus
adaptée
aux
possibilités
nouvelles
offertes
aux
médecins.
Le
comité
se
retrouve
devant
un
dilemme:
prendre
une
telle
décision
pour
des
raisons
techniques,
alors
quil
devrait
sappuyer
sur
des
raisons
éthiques.
Un
débat
au
parlement
simpose,
mais
on
peut
déjà
imaginer
la
difficulté
quauront
des
élus
à
jongler
avec
des
notions
aussi
complexes...
et
aussi
sensibles.