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semaine du 18 novembre 2002



La science des inspections en Irak

De nouvelles technologies pourraient aider les inspecteurs des Nations Unies, depuis leur dernière visite en Irak, il y a quatre ans. Et rendre encore plus difficile la dissimulation de ces mythiques armes "de destruction massive".

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- Un analyseur portatif d'acides nucléiques, qui peut détecter, assure-t-on, la présence dans l'air de la quantité la plus microscopique d'anthrax, ou de bactéries suspectes, en 15 minutes, si on se trouve dans le bon laboratoire: il s'agit ni plus ni moins qu'un laboratoire miniature (poids: 1 kilo) d'analyse de l'ADN des micro-organismes, mis au point en Californie.

- Des radars plus perfectionnés et plus maniables qui peuvent détecter de l'équipement dissimulé sous le sol jusqu'à une profondeur de 30 mètres.

- Des satellites-espions, qui fourniront des images encore plus détaillées qu'il y a quatre ans d'un bâtiment, avant et après le passage des inspecteurs, question de vérifier s'il n'y aurait pas eu un mouvement anormalement élevé de camions juste avant ou juste après le passage des étrangers.

- Des détecteurs portatifs de rayonx X et des spectromètres, destinés à identifier des composés métalliques précis et des éléments radioactifs -et capables de détecter ces derniers si les composés radioactifs ne sont plus dans la pièce.

- Et de l'équipement varié pour analyser l'air, l'eau et la végétation, à la recherche de résidus suspects pouvant être associés à des expériences nucléaires, biologiques ou chimiques.

C'est ce qu'auront entre leurs mains la centaine d'experts, envoyés sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies, lorsqu'ils commenceront leurs inspections, le 27 novembre. Les inspecteurs doivent envoyer un premier rapport au Conseil de sécurité des Nations Unies, à la mi-février au plus tard. Une première équipe de 25 inspecteurs en armements est arrivée en Irak ce lundi, afin d'entreprendre les premières discussions avec les Iraqiens, et se réinstaller dans ses anciens bureaux, abandonnés depuis quatre ans.

Parmi ces 25 arrivants, les deux chefs: l'Égyptien Mohammed el-Baradeï, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), et celui dont les médias ont davantage parlé, le Suédois Hans Blix, directeur de la COCOVINU (Commission de contrôle, de vérification et d'inspection des Nations Unies), en charge de toutes les armes autres que nucléaires (soit les armes chimiques ou biologiques). Et comme la possibilité que l'Irak ait pu développer des armes nucléaires est vraiment très mince, c'est effectivement sur Hans Blix que reposera la partie la plus importante du travail.

Les nouvelles technologies permettront de gagner du temps, mais rien ne remplace l'expérience humaine, comme l'explique au quotidien britannique The Guardian l'un de ces inspecteurs, Mark Gwozdecky, de l'AIEA. "Une personne expérimentée peut entrer dans un bâtiment et immédiatement avoir des signaux d'alarme qui résonnent dans sa tête: des choses qui ont l'air trop neuves, une fraîche couche de peinture, cet appareil qui ne devrait pas être là à côté des autres." Les inspecteurs, dont la plupart des noms ne sont pas dévoilés, proviennent généralement d'une liste de 44 pays, et peuvent aussi bien être chimistes que physiciens, ingénieurs, microbiologistes, analystes de données et même linguistes.

L'Irak nie détenir toute arme chimique, biologique ou nucléaire, pas plus que des missiles d'une portée supérieure à 150 kilomètres, tel que stipulé dans l'interdiction d'armes de destruction massive décrétée par les Nations Unies en 1991. Les inspections avaient été entreprises à partir de cette date, mais avaient été interrompues en décembre 1998, avant une campagne de raids aériens américains et britanniques. A ce moment, les inspecteurs se plaignaient fréquemment d'obstructions et de harcèlements de la part de leurs vis-à-vis iraqiens, et Bagdad s'était opposé à leur retour, les accusant de s'être livré à de l'espionnage. Allégations "en partie justifiées", avait dû reconnaître le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan.

Cette fois par contre, la tension est beaucoup plus élevée, le monde entier étant conscient qu'un dérapage du côté iraqien pourrait devenir le prétexte attendu par George Bush pour lancer une attaque massive.

Et les prétextes pourraient être nombreux, considérant la susceptibilité iraqienne, et l'immensité du pays (432 162 kilomètres carrés). Plus de 1000 sites sont sur la liste de priorités, des usines aux laboratoires médicaux en passant par les résidences des dignitaires. Ce qui fait autant d'endroits où une porte fermée aux inspecteurs pendant une demi-heure pourrait devenir le prétexte attendu...


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