Dordinaire,
cest en fin dannée
quon nous ressort
les statistiques sur les
records de chaleur. Nul
besoin, cette fois, dattendre
aussi longtemps. Tels des
économistes, des
climatologues britanniques
viennent de publier un bilan
du premier trimestre 2002:
il en ressort que janvier,
février et mars furent
les trois mois les plus
chauds depuis que des températures
sont dûment notées,
soit depuis 1860.
Cest
également la deuxième
séquence de trois
mois consécutifs
la plus chaude depuis ces
142 années.
Vous voulez
un autre chiffre? A travers
le monde, la température
moyenne fut, de janvier
à mars, de 0,7 degré
Celsius au-dessus de la
moyenne de 1961-1990.
Et on na
encore rien vu : ces
chiffres ne tiennent nullement
compte du El Nino qui se
prépare, et qui
est habituellement associé
à une hausse des
températures... Incidemment,
lautre séquence
de trois mois la plus chaude
fut entre février
et avril 1998, soit pendant
le dernier El Nino.
Si les données
météo permettent
de remonter de 142 ans en
arrière, les ronds
des arbres, eux, permettent
de remonter encore plus
loin: et se basant sur les
statistiques accumulées
à leur sujet, le
Dr Geoff Jenkins, du Centre
pour la recherche et les
prévisions climatiques,
en Grande-Bretagne, affirme
que ce trimestre pourrait
être le plus chaud
depuis un millier dannées.
Le précédent
record ayant, bien sûr,
été établi...
lan dernier. Qui battait
lui-même un record
de lannée précédente.
Bref, ce record
nest pas une surprise
pour les climatologues.
Il ne fait que confirmer
toutes les données
qui saccumulent les
unes par-dessus les autres
depuis des décennies.
Ne reste quà
convaincre les politiciens
que quelque chose de grave
est vraiment en train
de se produire...
Le rapport
déposé par
le Dr Jenkins saventure
dans les prévisions
à long terme: si
la tendance se maintient,
dit-il, la température
moyenne pourrait saccroître,
dici lan 2080,
de 2 ou 3 degrés.
Les étés plus
chauds, dans les latitudes
telles que celles de la
Grande-Bretagne, pourraient
être plus fréquents,
et les hivers très
froids, beaucoup plus rares...
mais plus humides.
Renverser
la tendance par des mesures
environnementales radicales?
Trop tard. "Les changements
sont déjà
verrouillés dans
le système climatique
et ne peuvent pas être
inversés.