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Le 2 juin 2003


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L'Europe sur Mars

(Agence Science-Presse) - La mission Beagle 2, la première mission européenne sur une autre planète, constitue une occasion de montrer que non seulement la Nasa n'est pas la seule à bien faire les choses, mais qu'en plus, il est même possible de faire mieux qu'elle.

Mais elle a bien failli ne pas avoir lieu, cette mission. Née en 1997 d'un consortium rassemblé autour de Colin Pillinger de l'Université Open de Londres –consortium autant commercial que scientifique, ce qui a valu à Pillinger le surnom de "Professeur Relations Publiques"– elle a fait face à quelques problèmes techniques, le plus grave étant ces coussins gonflables qui doivent apparaître lors de la descente vers Mars, permettant ainsi à la sonde de "rebondir" à quelques reprises. Comme la sonde américaine Pathfinder l'avait fait en 1997 (voir ce dossier de juillet 1997).

Sauf qu'à la fin 2000, les premiers tests sur ces coussins se sont soldés par un échec. La conception de Beagle 2 était déjà, à ce moment, en retard de trois semaines sur l'horaire prévu ce qui, pour un lancement à une date qu'il est impossible de reculer, est énorme. Il fallait créer une nouvelle série de coussins et de parachutes, dans un matériau qui les rendrait plus lourd. Ce qui impliquait par conséquent de repenser tout le reste de l'équipement scientifique puisqu'à ce moment, le poids de chacun des éléments que le petit Beagle 2 pouvait se permettre d'apporter avait déjà été minutieusement calculé, au gramme près.

Les ingénieurs ont surmonté l'obstacle, mais à en croire un documentaire diffusé cette semaine par la BBC, ils ne sont pas encore complètement certains que leurs nouveaux coussins gonflables vont fonctionner comme prévu dans l'atmosphère ténue de Mars.

La mission, qui aura coûté 340 millions$ US, est en deux morceaux: la sonde proprement dite s'appelle Mars Express. Le 24 décembre 2003, soit quelques semaines avant les deux sondes américaines (voir autre texte), elle arrivera en orbite martienne, d'où elle larguera Beagle 2, un appareil d'à peine 30 kilos –un exploit technique– entièrement britannique. Ce qui explique au passage le très grand intérêt qu'en Grande-Bretagne, on porte à cette mission, plus que dans n'importe quel autre pays d'Europe. Beagle 2 ira se poser dans un bassin situé à 10 degrés au Nord de l'équateur –un bassin, parce qu'on croit qu'il pourrait s'agir d'un des derniers lieux sur la surface à avoir retenu de l'eau.

Pendant que Beagle 2 explorera le sol et l'air martien et surtout le sol, avec l'aide de sa "taupe" capable de pénétrer de quelques centimètres dans le sol, Mars Express, depuis l'orbite, analysera la géologie et recherchera d'hypothétiques poches d'eau, à l'aide de son puissant radar capable de percer la surface rocheuse.

Beagle 2 a été ainsi nommée en l'honneur de Beagle, qui fut le navire qui emmena Charles Darwin vers le Pacifique et les Iles Galapagos, où il allait contribuer à réécrire le livre de la vie. Les plus aimeraient bien, en effet, que Beagle 2 contribue à son tour à réécrire le grand livre de la vie, cette fois sur une autre planète…

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