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Le 3 novembre 2003


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OGM: l'étude dont ils ne se relèveront pas

(Agence Science-Presse) - L'étude britannique qui, il y a deux semaines (voir ce texte), a ébranlé l'industrie des OGM, continue de provoquer des remous. Et l'industrie des OGM est suffisamment lucide pour voir qu'elle vient de perdre une grosse bataille.

Car à l'heure où le gouvernement britannique s'apprêtait à revoir, en leur faveur, sa politique restrictive à l'égard des organismes modifiés génétiquement (OGM), ces industriels espéraient que cette étude de trois ans serait un bon coup pour eux. Normalement, une telle étude aurait dû conclure qu'entre les champs contenant des OGM et les champs sans OGM, il n'y avait pas beaucoup de différences. En tout cas, certainement pas d'impacts négatifs mesurables.

Eh bien, des impacts négatifs mesurables sur les oiseaux et les insectes, il y en avait, tout au moins pour les champs de betteraves et de colza. Tandis que les champs de maïs, eux, se révélaient... plus favorables aux oiseaux! De ces résultats mitigés, les écologistes, tout comme l'opinion publique et, avec elle, le gouvernement britannique, n'ont retenu que la partie négative. Avec pour résultat que les producteurs d'OGM ne savent plus à quel saint se vouer.

"Je ne peux pas voir comment un gouvernement européen pourrait ignorer ces résultats et ces effets sur la faune et la flore", a déclaré au quotidien The Guardian le ministre britannique de l'Environnement, Elliot Morley.

Plusieurs écologistes sont pourtant loin d'être satisfaits de cette étude, qu'ils jugent biaisée (seulement trois types de plantes, comme par hasard les trois qui sont les plus près d'une approbation par le gouvernement). Mais le fait que cette étude ait été commandée par le gouvernement lui-même, et qu'elle arrive juste au moment où celui-ci s'apprêtait, selon tous les observateurs, à prendre un virage pro-OGM (alors que le gouvernement britannique avait été le premier, il y a près d'une décennie, à limiter l'entrée des OGM sur son sol), lui procure un poids politique inattendu (la masse de données a donné lieu à huit articles distincts dans la revue britannique Philosophical Transactions of the Royal Society).

Cette étude, au coût de 8 millions$, était la dernière de trois commandées par Londres. La première, déposée plus tôt cette année, concluait d'une revue de la littérature scientifique que les OGM posaient peu ou pas du tout de risque pour la santé humaine. Et la deuxième, publiée cet été, était une étude économique concluant qu'ultimement, les champs modifiés génétiquement seraient bénéfiques au portefeuille du consommateur et du fermier.

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