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Le 7 avril 2003


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Columbia: le coupable est sous l'aile gauche

(Agence Science-Presse) - Un morceau détaché de la navette, visible sur un écran radar; et les données de l'enregistreur de vol qui semblent confirmer l'hypothèse d'un trou sous l'aile gauche. La chaîne d'événements qui a conduit à la mort des sept astronautes se précise.

Une pièce du revêtement entourant la fusée principale s'est détachée après le décollage, comme on le savait déjà. Le président du comité indépendant enquêtant sur l'accident de Columbia a révélé aux journalistes avoir établi que cette pièce aurait causé des dommages en deux endroits, sous l'aile gauche de la navette. Or, au deuxième jour de la mission, a-t-on appris jeudi dernier, 3 avril, un objet a été détecté sur le radar de la navette, alors qu'il s'éloignait de celle-ci au cours d'une manoeuvre de retournement. Les enquêteurs sont à présent convaincus qu'il s'agit d'un fragment d'un des panneaux situés aux extrémités de l'aile (et non d'un fragment des tuiles protectrices situées sous l'aile, comme on l'a souvent prétendu).

S'ils ont raison, alors le reste devient plausible: la perte de ce panneau a laissé un trou sous l'aile, par où s'est engouffré le plasma, ou gaz hyper-chaud qui entoure la navette lors de son entrée dans l'atmosphère. Cette chaleur intense a littéralement fait fondre tout ce qu'elle trouvait sur son passage -d'où l'interruption des appareils éparpillés aux quatre coins de l'aile, qui mesurent température et pression- jusqu'à ce que la navette elle-même se désintègre.

Ce scénario prend forme à mesure que s'accumulent les débris de la navette récupérés en Louisiane et au Texas et surtout, les données récupérées sur l'enregistreur de vol. L'une de ces données fait notamment état d'une hausse de température anormale à l'intérieur même de l'aile, trois minutes avant la fin, a révélé aux journalistes le président du comité d'enquête.

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