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Le 15 septembre 2003


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L'homme qui a dit Oui à la bombe

(Agence Science-Presse) - Certains des pères de la bombe atomique ont eu honte de leur enfant. Edward Teller, jamais. Un beau cas pour qui veut réfléchir à la responsabilité sociale des scientifiques...

Car Edward Teller, qui est décédé au début du mois à l'âge de 95 ans, fut l'un des savants les plus controversés à émerger du programme américain ultra-secret qui, pendant la Deuxième guerre mondiale, a donné naissance à la bombe atomique. Alors que certains de ses éminents collègues, dont Robert Oppenheimer, ont par la suite fait marche arrière et milité pour un traité international de contrôle des armes nucléaires, Teller, lui, a au contraire soutenu qu'il fallait poursuivre la recherche, et produire une arme encore plus puissante. Ce qui fut fait en 1952 avec la première bombe à hydrogène.

Quarante ans plus tard, dans les années 80, il était de ceux qui appuyaient le président américain Ronald Reagan et son projet d'un bouclier intercepteur de missiles nucléaires (le projet "Star Wars").

Né à Budapest, capitale de la Hongrie, en 1908, de religion juive, Edward Teller a étudié la physique en Allemagne, en compagnie d'un nommé Werner Heisenberg, qui allait être, quelques années plus tard, sous Adolf Hitler, membre de l'équipe scientifique allemande travaillant à la création d'une bombe atomique. Dès 1934, Teller avait fui le régime nazi, mais le peu qu'il en a connu, et le fait d'avoir côtoyé Heisenberg, ont contribué à façonner sa conviction que si les Etats-Unis n'allaient pas de l'avant avec des armes de destruction massive, d'autres pays n'hésiteraient pas.

Il a un jour écrit: "nul n'a pu avoir sur moi de plus grande influence qu'Hitler, qui m'a fait voir très clairement que nul ne pouvait ignorer la politique, et que nul ne pouvait tout particulièrement ignorer les pires démons de la politique."

Mais c'est aussi lui qui, au plus noir de la paranoïa maccarthyste des années 1950, est allé témoigner devant le comité d'enquête du sénateur anti-communiste, contre son ancien collègue Robert Oppenheimer, entraînant la déchéance de celui-ci...

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