Retour au sommaire des capsules

(Agence Science-Presse) - La voiture à hydrogène en 2020? Un voeu pieux, si on n'y investit pas davantage. Et on ne parle pas ici des investissements décidés par les vilains politiciens, mais par les chercheurs eux-mêmes.

L'an dernier, le gouvernement américain lançait un programme destiné à dépenser 1,7 milliard$ sur cinq ans afin de développer la technologie et l'infrastructure (notamment, les stations-service alimentées à l'hydrogène) nécessaires. Or, lors des audiences du Sénat et de la Chambre des représentants au début du mois, aucun scientifique membre d'une université n'était présent: on n'avait dans la salle que des représentants de Shell, General Motors et autres géants, en plus des habituels groupes écologistes.

A qui la faute? "Les universités devraient avoir un rôle beaucoup, beaucoup plus grand dans FreedomCAR", ce programme lancé l'an dernier, déclare à la revue Science Daniel Sperling, directeur de l'Institut d'études sur le transport à l'Université de Californie à Davis.

C'est que la voiture à hydrogène -qu'on annonce pour bientôt depuis plus d'une décennie!- est encore tout sauf au point: il reste un bon bout de chemin à accomplir, non pas sur la route, mais dans les laboratoires. Or, pour l'instant, FreedomCAR se concentre sur la recherche industrielle qui, dans ce dossier, a jusqu'ici démontré sa compétence pour rechercher des façons d'améliorer l'efficacité des technologies existantes, mais pas pour développer des technologies entièrement nouvelles -comme la pile à combustible, base même de ce concept de voiture à hydrogène. "Les fondements scientifiques entourant les piles à combustible sont très faibles", ajoute Sperling.

En manchette cette semaine:

Le retour de la panique de Hong Kong

Archives des capsules

Les capsules les plus populaires des 3 derniers mois

Voyez aussi nos nouvelles québécoises