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Le 18 novembre 2003


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Ce crâne ira rejoindre ses ancêtres

(Agence Science-Presse) - Les prochaines années seront tumultueuses pour les squelettes disséminés dans les musées. De plus en plus nombreux seront ceux qui quitteront les vitrines pour retourner dans leur pays d'origine.

Il y a en effet des années que les lobbys autochtones font pression à ce sujet. Les premiers à être montés aux barricades sont les aborigènes australiens qui réclament aux musées britanniques le retour de leurs ancêtres. Et les musées britanniques s'apprêtent à faire face à quantité de nouvelles demandes en provenance des quatre coins du monde, héritage de l'époque d'un empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais.

Plus tôt ce mois-ci, un comité d'universitaires et de conservateurs a donc déposé une série de recommandations: que le gouvernement britannique fasse les changements légaux qui s'imposent afin d'ouvrir la voie à de tels rapatriements d'ossements. Désormais, lit-on dans le rapport, tout type de squelette ne devrait être gardé qu'avec le consentement écrit de ses descendants directs, ou d'un groupe représentant ses descendants.

Les conséquences pourraient être dramatiques pour certains établissements: à peu près la moitié des collections d'ossements humains de deux des principaux musées britanniques (Université de Cambridge et Musée d'histoire naturelle de Londres) sont originaires de l'extérieur des îles britanniques.

La Commission des aborigènes et des insulaires du détroit de Torres s'est réjouie des recommandations du comité, elle qui allègue depuis des années que les squelettes originaires d'Australie ont été volés et qu'ils méritent d'être inhumés en accord avec leurs traditions. Les chercheurs allèguent de leur côté que la dispersion de ces collections nuira aux efforts des scientifiques pour mieux comprendre l'évolution humaine et l'histoire de ces peuples indigènes eux-mêmes.

Le gouvernement britannique doit répondre au comité en janvier.

Le directeur des collections Duckworth à l'Université de Cambridge (plus de 16 000 restes humains, le plus ancien vieux de 100 000 ans), Marta Mirazón Lahr, se fait le plus ardent défenseur du maintient du statu quo: "Ces restes nous donnent tellement d'informations sur la diversité des humains". Disperser cette collection, "ce sera davantage que de perdre quelques crânes. Ce sera comme de brûler une bibliothèque".

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