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(Agence Science-Presse) - C'est loin d'être fini. L'électricité revient à Bagdad, quartier par quartier, les pilleurs apparaissent moins souvent à la télé et les voitures circulent, de sorte que la situation semble redevenue normale. Mais en réalité, les menaces sur la santé publique vont croissantes, vient de lancer la Croix-Rouge.

Ce dimanche de Pâques, moins de la moitié des hôpitaux de Bagdad fonctionnaient, le reste ayant été mis à sac par les pilleurs, a résumé Roland Huguenin-Benjamin, du Comité international de la Croix-Rouge, qui lance un appel urgent à la mise sur pied d'une administration civile. Ne serait-ce que pour ramasser les déchets qui commencent à s'accumuler.

Au cours de la fin de semaine, les marines américains qui ont participé à la prise de la capitale se sont progressivement retirés, cédant la place à l'armée américaine régulière, dont les porte-parole assurent qu'elle est plus familière avec les tâches de maintien de la paix et de reconstruction.

Mais ce dimanche, la majeure partie de la ville n'avait toujours pas accès à l'eau potable, avec tout ce que cela implique comme risques pour la santé: davantage de gens souffrant de déshydratation et de diarrhées, davantage ayant bu de l'eau contaminée, cela fait autant de gens qui deviennent des foyers potentiels pour des maladies infectieuses. L'absence totale ou partielle d'électricité signifie de plus que les médicaments et la nourriture ne peuvent pas être gardés au frais

"L'une des principales usines de traitement des eaux usées a été endommagée pendant la guerre, puis pillée, explique M. Huguenin-Benjamin. Elle a un besoin urgent d'entretien et de réparation –autrement, nous ferons face à un sérieux problème sanitaire si les égouts ne sont pas traités correctement, en plein dans les chaleurs de l'été."

En manchette cette semaine:

Trente ans après la guerre...

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