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Le 22 septembre 2003


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Galileo est mort

(Agence Science-Presse) - Galileo est mort. La sonde américano-européenne est allée, tel que prévu, s'écraser dimanche dans l'atmosphère de Jupiter, mettant ainsi fin à la mission interplanétaire la plus fructueuse de l'histoire.

"S'écraser dans l'atmosphère" sonne étrange à l'oreille, mais c'est bien ce dont il s'agit: Jupiter n'est pas une planète rocheuse, comme la Terre ou Mars, mais une gigantesque boule de gaz (1400 fois le diamètre de la Terre). Et comme toute boule de gaz qui se respecte, plus on descend profondément à l'intérieur, plus la pression augmente. Jusqu'à ce que la petite sonde finisse par heurter, littéralement, un mur. A la vitesse record de 173 000 kilomètres à l'heure...

Mission fructueuse: Jupiter, son atmosphère, ses tempêtes, sa composition chimique (pour l'heure, la conclusion est que cette planète contient trop d'éléments lourds pour s'être formée à partir du même nuage de gaz que le Soleil) et ses particules chargées d'électricité, n'avaient jamais été scrutées d'aussi près. Ses quatre plus grosses lunes -Ganymède, Io, Europe et Callisto- ont dévoilé quantité de détails sur leurs géographies, leurs champs magnétiques dont on ne s'explique pas qu'ils soient si puissants, leur composition chimique, leur glace -et, dans le cas d'Europe, la possible présence d'eau sous la glace (voir ce texte).

La trajectoire-suicide de Galileo avait été calculée dès novembre dernier: son carburant presque épuisé (la sonde a été lancée en 1989), ses instruments ayant dépassé de loin leur espérance de vie (elle tourne autour de Jupiter depuis décembre 1995), les chercheurs tenaient à l'envoyer sur une trajectoire de collision avec Jupiter, plutôt que de risquer qu'il n'aille contaminer une des lunes en s'y écrasant un jour.

Mais les scientifiques ont de quoi s'occuper: en près de huit ans autour de Jupiter et de ses lunes, Galileo a envoyé 14 000 photos et une masse inimaginable de données, à propos desquelles, en dépit des articles publiés dans de nombreuses revues scientifiques, les experts n'ont qu'à peine commencé à gratter la surface. Nous n'avons peut-être examiné que un pour cent des données, évaluait en fin de semaine le planétologue Fred Taylor, de l'Université d'Oxford –qui a travaillé sur la mission Galileo depuis 30 ans.

De quoi continuer à travailler pendant des décennies... au moins jusqu'à ce qu'une autre sonde ne se pointe dans le secteur.

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