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Le 26 mai 2003


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Ce sont les moules qui seront contentes

(Agence Science-Presse) - Les moules ne sont pas seulement bonnes à manger. Elles sont aussi d'excellentes indicatrices de l'évolution d'un écosystème. Ou plus exactement, ce sont ceux qui les mangent qui sont de bons indicateurs.

Et on ne parle pas ici des gourmets qui les dégustent au beurre, mais des escargots de mer, eux aussi fervents amateurs de moules. D'après une étude parue dans l'édition du 16 mai de la revue américaine Science, la façon dont les escargots choisissent leurs moules peut nous en apprendre beaucoup sur ce qui se passe dans l'écosystème, voire ce qui s'y est passé au cours des dernières décennies.

Par exemple: il existe une espèce de moule que les escargots de Californie adorent, mais que ceux de l'Oregon rejettent systématiquement. Ce que les scientifiques de l'Université Stanford en concluent, c'est que cette préférence culinaire est innée: le résultat d'un isolement géographique et génétique de ces espèces d'escargots.

"Si vous descendez la côte du Pacifique, du Canada jusqu'au Mexique, vous découvrirez des espèces (d'escargots) qui, individuellement, ont l'air semblables mais ont en réalité subi des adaptations génétiques aux conditions locales", résume le biologiste marin George N. Somero, co-auteur de la recherche.

Et la conséquence de cette découverte, ce n'est pas une simple note en bas de page à ajouter au grand livre des biologistes. Cela concerne tous ceux qui se donnent pour tâche de gérer et protéger les écosystèmes locaux: "une espèce qui était considérée relativement peu importante dans un habitat peut se révéler très importante dans un autre".

L'hypothèse des chercheurs est que ces bestioles, au contraire de plusieurs invertébrés marins qui relâchent leurs petits en pleine mer, accrochent leurs œufs aux roches les plus proches. Avec pour résultat que ces petits ne grandissent qu'à quelques mètres de l'endroit où ont vécu leurs parents. On comprendra dès lors que cela n'entraîne pas une diète très variée d'une génération à l'autre…

Cela les rend du coup extrêmement vulnérables aux effets d'une épidémie ou d'une variation climatique: qu'une espèce disparaisse d'une région, et sa cousine ne prendra pas sa place. Seules les moules s'en réjouiront...

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