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semaine du 5 mai 2003



La vie née de la non-vie

Le printemps 1953 ne célèbre pas seulement le 50e anniversaire de la découverte de l'ADN. C'est aussi le 50e anniversaire d'une expérience scientifique qui enflamma l'imagination: Stanley Miller et ses tubes de verre reconstituant les premiers pas de l'apparition de la vie.

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Une atmosphère primitive, telle qu'elle existait il y a 4 milliards d'années, de l'eau, des décharges électriques pour simuler les éclairs. Et après quelques jours de ce régime, l'eau présente dans les récipients de verre se teintait d'une couleur jaune-brune: une présence active d'acides aminés, des molécules organiques qui constituent les premières "briques" de la vie.

En d'autres termes, dans des conditions d'une incroyable simplicité, un scientifique avait démontré que l'apparition de la vie sur notre planète n'avait peut-être pas été, après tout, un phénomène si compliqué qu'il en avait l'air. Un peu de chimie, des conditions appropriées, et ça y était. L'hypothèse circulait depuis plus d'un siècle, elle reposait désormais sur un terrain solide.

L'expérience avait été menée à l'automne 1952. L'article est paru dans l'édition du 15 mai 1953 de la revue américaine Science. Et il a eu, sur le coup, un impact beaucoup plus grand que l'article des Watson et Crick sur la structure en double hélice de l'ADN, paru deux semaines plus tôt: alors qu'il faudra aux biologistes des années avant de réaliser l'importance de cette double hélice, tout le monde comprit immédiatement les implications de l'expérience de Miller. Les scientifiques, mais aussi le grand public qui, avec une telle expérience, se trouvait plongé dans une réflexion carrément métaphysique sur le passage entre vie et non-vie.

Entre les molécules chimiques de base et les molécules chimiques formant un corps vivant, il n'y avait peut-être, somme toute, qu'une différence de degrés.

Restait à savoir combien de degrés. Aujourd'hui, on sait que le pas à franchir est plus grand que ce que la "soupe prébiotique" de 1953 laissait soupçonner. En fait, ces dernières années, l'hypothèse d'une Terre déjà favorable à l'apparition de la vie mais ayant reçu un coup de pouce de météorites riches en acides aminés, a pris du poids.

On sait par ailleurs que l'atmosphère primitive reconstituée en 1953 –CH4, NH3, H20 et H2, pour les intimes– ne correspond pas exactement à l'atmosphère qui enrobait notre planète il y a quatre milliards d'années.

Mais la base même de cette expérience, elle, reste valable: tout ce qui est biologique a une origine non-biologique.


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