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semaine du 6 octobre 2003



Un Nobel en couleurs

Il est bien rare qu'un Nobel soit associé à une découverte connue du commun des mortels. Et pourtant, cette fois, qui n'a jamais entendu parler du scanner?

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La télévision et les magazines diffusent fréquemment ces images d'un cerveau traversé de zones de diverses couleurs. La technologie qui permet cet exploit, de son nom complet imagerie par résonnance magnétique, a été une révolution pour la médecine: elle permet de localiser des masses suspectes dans le cerveau, de même qu'à l'intérieur de n'importe quel autre organe. Elle est également en train de faire progresser à pas de géants la neurologie: elle permet en effet petit à petit de dresser une carte de notre cerveau et des zones qui sont activées suivant que l'on soit en train de faire du calcul mental, de regarder un film d'horreur... ou une photo érotique.

Or, l'imagerie par résonnance magnétique (IMR), c'est en bonne partie à un scientifique britannique qu'on la doit: Peter Mansfield, 70 ans –Sir Peter Mansfield, faut-il dire– de l'Université Nottingham. Le comité suédois des Nobel lui a décerné cette année le Prix Nobel de médecine, conjointement avec l'Américain Paul Lauterbur, 74 ans, de l'Université de l'Illinois à Urbana.

Mansfield et Lauterbur ne sont pas des ingénieurs, et ils ne sont donc pas les inventeurs du scanner. Mais c'est à Lauterbur que l'on doit les toutes premières images, dans les années 1970, obtenues par l'imagerie par résonnance nucléaire -le prédécesseur immédiat de l'IMR. Et surtout, c'est à Mansfield qu'on doit le développement d'une méthode mathématique pour décoder rapidement les signaux qui reviennent du scanner, afin de les transformer en une image à trois dimensions que les experts seront alors en mesure d'interpréter.

C'est cette percée qui a permis à l'IMR de devenir, à partir des années 1980, un test de routine implanté dans des hôpitaux des quatre coins du monde: on estime qu'il y a aujourd'hui 22 000 de ces machines, qui pratiquent 60 millions de ces tests chaque année. L'IMR est rapidement devenue une alternative aux rayons-X, d'autant plus que des médecins préfèrent limiter les rayons-X, potentiellement plus dommageables.

"Le professeur Mansfield est responsable de la plupart des percées majeures qui accompagnent l'usage actuel de l'IMR, laquelle est devenue la plus importante technologie de diagnostic médical", résume un de ses collègues admiratifs, le Dr Paul Matthews, directeur du Centre d'IMR fonctionnelle à l'Université Oxford. Et c'est un Nobel dont la percée est, pour une fois, facile à comprendre -et à illustrer.

 


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