À
l'heure
qu'il
est,
les
experts
d'une
douzaine
de pays
en sont
encore
à
tenter
de percer
les
secrets
de cette
mystérieuse
pneumonie
atypique.
Mais
pour
une
maladie
qui
était
encore
totalement
inconnue
il y
a deux
mois,
ils
ont
fait
des
progrès
fulgurants,
au
point
où
un test
de détection
fiable
du ou
des
microbes
responsables
devrait
être
au point
d'ici
quelques
semaines,
assure
celui
qui,
à
l'Organisation
mondiale
de la
santé
(OMS),
coordonne
ces
efforts,
le Dr
David
Heymann.
Les
médecins
sont
toutefois
formels
là-dessus:
ce qu'ils
mettront
au point,
ce ne
sera
pas
un médicament
pour
éradiquer
le microbe:
pour
cela,
nul
ne peut
dire
combien
de temps
il faudra.
Mais
détecter
rapidement
la présence
de la
maladie
est
un grand
pas
en avant,
puisque
cela
permet
d'isoler
plus
vite
les
patients,
ce qui
limite
d'autant
les
risques
de propagation
du mal.
En
attendant,
on a
déjà
singulièrement
réduit
sa propagation,
contrairement
à
ce que
laissent
croire
les
statistiques.
L'OMS
annonçait
jeudi,
3 avril,
que
l'épidémie
dans
la province
du Guangdong
son
point
d'origine
était
probablement
sous
contrôle,
et que
la crise
à
Singapour
était
presque
terminée.
Si le
total
des
malades
et des
morts
continue
de s'allonger,
c'est
parce
qu'il
s'agit
de gens
qui
ont
été
atteints
avant
que
les
mesures
de précaution
ne soient
entreprises:
c'est
notamment
le cas
de la
Russie,
où
on risque
de voir
surgir
plusieurs
nouveaux
cas
au cours
des
prochains
jours.
Une
peur
justifiée?
Certes,
le total
de morts
à
travers
le monde
a atteint
la centaine,
pendant
la journée
du 7
avril.
Mais
de ces
décès,
plus
de la
moitié
sont
survenus
en Chine,
dans
la province
du Guangdong,
soit
longtemps
avant
qu'on
n'ait
réalisé
qu'il
s'agissait
d'une
épidémie
et qu'on
ait
donc
pris
des
mesures
en ce
sens.
Une
vingtaine
d'autres
sont
survenus
à
Hong
Kong,
alors
que
la Chine
conservait
son
mutisme
sur
cette
affaire
(voir
ce texte).
En
tout,
depuis
novembre,
ce sont
plus
de 2700
cas
qui
ont
été
répertoriés
(dont
les
deux
tiers
en Chine
et à
Hong
Kong).
Cent
morts,
sur
plus
de 2700
cas:
on
est
loin
d'une
épidémie
fulgurante.
"C'est
un mal
qui
affecte
d'abord
et avant
tout
les
travailleurs
de la
santé
qui
prennent
soin
de ces
patients",
a souligné
le Dr
David
Heymann.
Et ce
sont
souvent
ces
médecins
et infirmières
qui,
sans
le savoir,
ont
ensuite
contaminé
leurs
familles.
Dans
tous
les
pays
touchés,
y compris
le Canada,
les
Etats-Unis
et la
France,
des
mesures
de protection
ont
été
prises
pour
isoler
les
hôpitaux,
voire
décréter
une
quarantaine
si les
autorités
locales
le jugent
appropriés.
Au
point
de vue
scientifique,
les
hypothèses
de
la semaine
dernière
sont
toujours
les
mêmes:
un microbe
appartenant
à
la famille
des
coronavirus
demeure
le principal
suspect.
Il aurait
pu,
dans
certains
cas,
agir
en tandem
avec
un autre
virus,
ce qui
serait
une
première.
Il s'agirait
d'un
virus
affectant
des
animaux
-probablement
la volaille-
qui,
quelque
part
dans
le Guangdong,
aurait
subi
une
mutation
lui
permettant
d'attaquer
les
humains.
Et il
ne se
transmettrait
que
par
contact
rapproché
par
exemple,
un éternuement.
L'hypothèse
est
d'autant
plus
plausible
que,
dans
le Sud
de la
Chine,
l'histoire
rapporte
d'autres
cas
de virus
propres
aux
animaux
de ferme
qui
ont
attaqué
les
humains
-le
plus
récent
étant
celui
de la
grippe
du poulet,
en 1999.
C'est
une
question
de statistiques:
la grande
proximité
des
animaux
avec
une
population
humaine
très
dense
rendait
tôt
ou tard
inévitable
la propagation
de cette
maladie.
Et le
rétrécissement
de la
planète
grâce
aux
avions
rendait
tôt
ou tard
inévitable
la propagation
de cette
maladie
au-delà
de sa
région
natale.
La
propagation
de cette
maladie...
ou de
plusieurs
autres,
qui
ne sont
pas
encore
connues
mais
qui
flottent
peut-être
déjà,
dans
quelque
ville
de l'Extrême-Orient,
n'attendant
qu'un
hasard
statistique
pour
jaillir,
dans
un mois
ou dans
10 ans.
Autrement
dit,
le XXIe
siècle
sera
peut-être
le siècle
des
virus
asiatiques,
dont
cette
pneumonie
atypique
ne serait
que
l'avant-garde...