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semaine du 7 avril 2003



Le secret du virus de Hong Kong (2)

Chaque jour qui passe rend plus proche la mise au point d'un test de détection du virus. Et chaque jour qui passe, en dépit de son cortège de malades qui s'allonge, rend plus probable que la panique soit grandement exagérée.

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À l'heure qu'il est, les experts d'une douzaine de pays en sont encore à tenter de percer les secrets de cette mystérieuse pneumonie atypique. Mais pour une maladie qui était encore totalement inconnue il y a deux mois, ils ont fait des progrès fulgurants, au point où un test de détection fiable du ou des microbes responsables devrait être au point d'ici quelques semaines, assure celui qui, à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), coordonne ces efforts, le Dr David Heymann.

Les médecins sont toutefois formels là-dessus: ce qu'ils mettront au point, ce ne sera pas un médicament pour éradiquer le microbe: pour cela, nul ne peut dire combien de temps il faudra. Mais détecter rapidement la présence de la maladie est un grand pas en avant, puisque cela permet d'isoler plus vite les patients, ce qui limite d'autant les risques de propagation du mal.

En attendant, on a déjà singulièrement réduit sa propagation, contrairement à ce que laissent croire les statistiques. L'OMS annonçait jeudi, 3 avril, que l'épidémie dans la province du Guangdong –son point d'origine– était probablement sous contrôle, et que la crise à Singapour était presque terminée. Si le total des malades et des morts continue de s'allonger, c'est parce qu'il s'agit de gens qui ont été atteints avant que les mesures de précaution ne soient entreprises: c'est notamment le cas de la Russie, où on risque de voir surgir plusieurs nouveaux cas au cours des prochains jours.


Une peur justifiée?

Certes, le total de morts à travers le monde a atteint la centaine, pendant la journée du 7 avril. Mais de ces décès, plus de la moitié sont survenus en Chine, dans la province du Guangdong, soit longtemps avant qu'on n'ait réalisé qu'il s'agissait d'une épidémie et qu'on ait donc pris des mesures en ce sens. Une vingtaine d'autres sont survenus à Hong Kong, alors que la Chine conservait son mutisme sur cette affaire (voir ce texte).

En tout, depuis novembre, ce sont plus de 2700 cas qui ont été répertoriés (dont les deux tiers en Chine et à Hong Kong). Cent morts, sur plus de 2700 cas: on est loin d'une épidémie fulgurante.

"C'est un mal qui affecte d'abord et avant tout les travailleurs de la santé qui prennent soin de ces patients", a souligné le Dr David Heymann. Et ce sont souvent ces médecins et infirmières qui, sans le savoir, ont ensuite contaminé leurs familles. Dans tous les pays touchés, y compris le Canada, les Etats-Unis et la France, des mesures de protection ont été prises pour isoler les hôpitaux, voire décréter une quarantaine si les autorités locales le jugent appropriés.

Au point de vue scientifique, les hypothèses de la semaine dernière sont toujours les mêmes: un microbe appartenant à la famille des coronavirus demeure le principal suspect. Il aurait pu, dans certains cas, agir en tandem avec un autre virus, ce qui serait une première. Il s'agirait d'un virus affectant des animaux -probablement la volaille- qui, quelque part dans le Guangdong, aurait subi une mutation lui permettant d'attaquer les humains. Et il ne se transmettrait que par contact rapproché –par exemple, un éternuement.

L'hypothèse est d'autant plus plausible que, dans le Sud de la Chine, l'histoire rapporte d'autres cas de virus propres aux animaux de ferme qui ont attaqué les humains -le plus récent étant celui de la grippe du poulet, en 1999. C'est une question de statistiques: la grande proximité des animaux avec une population humaine très dense rendait tôt ou tard inévitable la propagation de cette maladie. Et le rétrécissement de la planète grâce aux avions rendait tôt ou tard inévitable la propagation de cette maladie au-delà de sa région natale.

La propagation de cette maladie... ou de plusieurs autres, qui ne sont pas encore connues mais qui flottent peut-être déjà, dans quelque ville de l'Extrême-Orient, n'attendant qu'un hasard statistique pour jaillir, dans un mois ou dans 10 ans.

Autrement dit, le XXIe siècle sera peut-être le siècle des virus asiatiques, dont cette pneumonie atypique ne serait que l'avant-garde...

 

 


En manchette la semaine dernière:
Le secret du virus de Hong Kong (2)

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