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semaine du 24 mars 2003



La facture de la guerre

Des morts hier, des morts aujourd'hui, et des morts dans les 10, voire dans les 20 prochaines années: tel pourrait être le bilan de cette guerre, même si elle devait s'achever demain matin.

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C'est qu'il y a les victimes sous les bombardements, mais il y a aussi celles qui surviennent après coup. Si la guerre détruit les usines d'épuration d'eau, la porte est grande ouverte aux maladies infectieuses. Si les infrastructures médicales sont ébranlées ou mal approvisionnées, c'est l'hécatombe. Choléra, dysenterie et autres joyeusetés microbiennes font des ravages dans des populations affaiblies.

"Seulement" 2500 civils sont morts pendant la Guerre du Golfe, en 1991... Mais plus de 110 000 sont morts, depuis, des conséquences de cette guerre et de l'embargo qui ne s'est jamais interrompu. Dont 70 000 enfants, selon l'UNICEF.

Le Pentagone, soulignait La Presse en fin de semaine, refuse de parler des victimes civiles. "Dommages collatéraux", selon l'expression consacrée. Les militaires ont tout de même pour instructions, cette fois, "d'éviter de détruire les infrastructures qui seraient nécessaires à la reconstruction du pays", puisque même eux sont conscients que rien ne garantit que la reconstruction de l'Irak sera facile, surtout si elle doit être pilotée par un pays qui sera perçu comme l'envahisseur. Et l'Histoire regorge de pays qui, après une guerre, ont été livrés à eux-mêmes pendant des décennies, et où le coût humain a été bien plus lourd après la guerre que pendant la guerre.

 

Combien de morts?

En attendant, rien ne garantit que le bilan sanitaire ne seras pas lourd pendant cette guerre-ci. En décembre 2002, un rapport confidentiel de l'Organisation des Nations Unies prédisait qu'un conflit, s'il se prolongeait, pourrait tuer jusqu'à 500 000 civils irakiens et laisser 2 millions de sans-abri. Un mois plus tôt, la branche britannique de l'Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (Prix Nobel de la paix 1985) prédisait entre 48 000 victimes civiles et 260 000, tout dépendant de la durée de la guerre et de l'ampleur des destructions dans les grandes villes (voir ce texte).

Les pro-guerre répliquent que ces évaluations ne sont pas infaillibles: le nombre de morts, de blessés, et de gens victimes de malnutrition, des suites de la guerre en Afghanistan, aurait été grandement surestimé. On ne connaîtra pas la vérité avant quelques années, pas avant que la situation ne soit revenue à la normale là-bas.

Chose certaine, au-delà de la propagande irakienne, des victimes des bombardements, il y en a déjà bel et bien. Un journaliste de la BBC en témoignait dimanche; la télévision Al-Jazira montrait samedi des images d'enfants tués à Bassorah (Sud de l'Irak). Un journaliste de Libération témoigne également des bombardements à Bagdad. Enfin, "que dire à un enfant qui va souffrir dans les nuits et les jours à venir", se demandait jeudi la coordonnatrice d'un groupe de pacifistes occidentaux toujours présents à Bagdad, au lendemain des premiers bombardements sur cette capitale de 4 millions d'habitants.

Et pour ceux qui douteraient que des missiles puissent tomber sur de mauvaises cibles, qu'il suffise de rappeler cet avion britannique qui, dimanche, a été abattu par un tir... américain. Même les meilleures technologies du monde ne sont pas infaillibles.

Déjà, Bassorah assiégée par les troupes anglo-américaines fait face à une crise d'eau potable. La Croix-Rouge a lancé l'alerte dimanche, prévenant que les approvisionnements en eau et en électricité étaient coupés depuis deux jours. Deux millions de personnes, au dernier recensement, vivaient à Bassorah, deuxième plus grande ville d'Irak.

 

  • Médecins contre la guerre nucléaire: leur rapport (novembre 2002)

 


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