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semaine du 30 juin 2003



L'Amazonie s'envole en fumée

En dépit des multiples campagnes d'information et des inombrables efforts consentis aussi bien par les Verts que par les scénaristes d'Hollywood, la destruction de la forêt amazonienne n'a pas ralenti. Au contraire, elle s'est accélérée l'an dernier.

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Le taux de déforestation a bondi de 40% par rapport à 2001, a annoncé la semaine dernière le ministère de l'Environnement du Brésil, à partir de nouvelles données satellites. En chiffres absolus, cela donne environ 25 000 kilomètres carrés détruits l'an dernier (contre 18 000 en 2001). Et ça bat le record de l'année 1995.

Une telle superficie correspond à un peu moins que la taille de l'Etat d'Haïti. Au cours des 15 dernières années, ce sont 243 000 kilomètres carrés qui sont partis en fumée, soit 5% de l'Amazonie.

Poumon du monde, l'Amazonie le restera donc de moins en moins si sa destruction se poursuit à ce rythme. Tout comme elle restera de moins en moins cette réserve naturelle du monde, elle dont les écologistes estiment qu'elle abrite jusqu'à 30% des espèces animales et végétales de notre petite Terre.

Mais comment expliquer que le taux de destruction se soit accru alors que tout le monde, des écologistes aux autorités locales et nationales, semblait s'être ligué pour préserver ce poumon du monde et cette réserve du monde? Le ministre de l'Environnement s'est contenté d'annoncer que le gouvernement -un nouveau gouvernerment de gauche, élu cette année, sous la présidence de Luiz Inacio Lula da Silva - allait rapidement annoncer des mesures pour "renverser la situation".

Quant aux causes de cette déforestation, ce sont les mêmes qu'auparavant: de vastes zones sont brûlées et coupées pour laisser place à des terres agricoles. La hausse en 2002 indique donc une croissance des terres agricoles -comme, incidemment, le craignaient les environnementalistes, en dépit des promesses de l'ancien gouvernement brésilien. Il semble que la volonté du Brésil de prendre la tête de la production mondiale de soja, devant les Etats-Unis, l'ait emporté sur la défense de l'Amazonie. Une volonté encouragée par le gouvernement lui-même, la culture du soya étant suffisamment lucrative pour intéresser une économie encore fragile. Par ailleurs, les agents de protection de l'environnement, qui sont bel et bien chargés d'empêcher ces coupes illégales de bois, n'ont ni assez d'argent ni assez de ressources pour surveiller l'ensemble de l'immense forêt -ils n'ont parfois même pas assez d'argent pour acheter l'essence pour leurs voitures ou leurs bateaux fluviaux, rapporte la BBC.

En d'autres termes, une fois encore, l'économie a eu prééminence sur l'écologie.


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