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Le 15 novembre 2004


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Enfant Prozac, adulte anxieux

(Agence Science-Presse) - La prise d'antidépresseurs comme le Prozac prédispose les jeunes souris à l'anxiété et à la dépression, une fois devenues adultes. Le développement de leurs neurones est inexorablement affecté, ce qui nuit à leur bon fonctionnement. C'est ce que conclut une étude parue dans la revue Science du 29 octobre.

Pour en arriver là, les chercheurs ont injecté de l'antidépresseur aux souris entre les âges de 4 et 21 jours, soit l'équivalent chez l'humain des trois derniers mois de grossesse jusqu'à l'âge de huit ans. Les tests sur l'état émotif des souris commençaient neuf semaines après la fin du traitement, donc lorsqu'elles étaient devenues adultes. Moins vigoureuses, moins aventurières et moins promptes à réagir en situation de danger, les souris traitées au Prozac démontraient une condition significativement différente des souris non traitées.

Les chercheurs avancent que la prise d'antidépresseurs chez les enfants pourrait donc les exposer, une fois devenus eux aussi adultes, à des effets néfastes permanents sur leur état émotionnel.

Chez l'adulte, une des causes de l'anxiété est le déficit en sérotonine, un neurotransmetteur responsable entre autres de la régulation de l’humeur. Les antidépresseurs de type SSRI (selective serotonin re-uptake inhibitors) comme le Prozac agissent sur un récepteur bien spécifique, le 5-HTT. Cela laisse davantage de sérotonine disponible pour transmettre le message entre les neurones. Mais cela vaut pour des adultes. Chez les jeunes, le cerveau est encore en plein développement: les antidépresseurs reçus pendant le développement du cerveau pourraient donc, en théorie, dénaturer de manière permanente le récepteur.

Les chercheurs de l'Université Columbia (New York) soulignent que des études cliniques doivent être poursuivies chez l'humain, puisque "les effets à long terme de ce type de médication sur le développement du cerveau sont encore méconnues... L'usage d'antidépresseurs chez les femmes enceintes et les jeunes enfants pourrait poser des risques insoupçonnés de désordres émotifs ultérieurement dans la vie."

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