Page d'accueil

L'événement de la semaine


Pour tout trouver sur Internet


Tous les médias en un clin d'oeil


Nos nouvelles brèves
  
  


Plus de 1500 questions





Hommage à...
Le monde delon GOLDSTYN
La science ne vous interesse pas?
Dossiers
Promenades






Le 24 février 2004


Retour au sommaire des capsules

Les Américains respirent du sable africain

(Agence Science-Presse) - Les Américains respirent tous les jours... du sable venu d'Afrique. Poussé par les vents, celui-ci traverse en effet l'Atlantique et se rend jusque dans les villes de la côte Est, où il s'ajoute à tout ce qui flotte dans l'air.

Mais avant d'accuser la désertification et les Africains, accusez les Américains, a déclaré Joseph Prospero, de l'Université de Miami, dans le cadre du dernier congrès de l'Association américaine pour l'avancement des sciences. Ce spécialiste des sciences de l'atmosphère est catégorique: le réchauffement planétaire est provoqué par l'industrialisation, et les pays industrialisés, en grande partie les Etats-Unis, reçoivent donc avec cette poussière une conséquence de ce qu'ils font subir à la planète.

Ce n'est pas d'hier que des chercheurs sont intrigués par ce qu'ils ramassent dans leurs échantillons d'air. Depuis 1965, un programme vise à en recueillir systématiquement à Miami, aux Bermudes et à la Barbade, dans le but de découvrir ce qui arrive jusque-là, porté par les vents de l'Atlantique. Au plus fort de l'été, il arrive que la quantité de poussière dans l'air soit si élevée qu'elle dépasse les normes fixées par les autorités sanitaire: autrement dit, il y a risque pour ceux qui souffrent déjà de problèmes respiratoires.

Sur la foi de ces données, Joseph Prospero a pu établir une corrélation entre les années où la quantité de poussière dans l'air est à son plus haut dans les Caraïbes et le niveau de sécheresse dans la région du Sahel, au Sud du désert du Sahara.

Mais le chercheur ne s'arrête pas là, puisqu'il associe la période de sécheresses aggravées dont souffre le Sahel depuis 30 ans avec le moment où le réchauffement de la planète a commencé à apparaître sur les écrans radars. D'où sa conclusion, publiée dans la revue américaine Science: les bancs de poussière de l'Afrique sont une conséquence indirecte des émissions de gaz à effet de serre des pays riches.

Reste à savoir si les problèmes respiratoires évoqués chez les habitants du Nord ne seraient pas pires encore chez les habitants du Sahel, eux qui sont aux premières loges de cette levée de poussière. "Si nous en sommes responsables, écrit Prospero, comment nous occuperons-nous de cette question de santé en Afrique?"

Capsule suivante

Retour au sommaire des capsules


Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!

 

 

En manchette cette semaine:

A quoi servent les OGM?


Archives des capsules

Les capsules les plus populaires des 3 derniers mois


Voyez aussi nos nouvelles québécoises




 
Accueil | Hebdo-Science | plan du site