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Le 27 juillet 2004


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Victoire cubaine

(Agence Science-Presse) - Une équipe de chercheurs a annoncé la première production à grande échelle d'un vaccin synthétique contre la bactérie de l'influenza de type B. Une nouvelle qui, en temps normal, n'aurait pas mérité une énorme attention –n'eut été le fait que l'équipe est essentiellement cubaine.

Il faut le rappeler chaque fois qu'on parle de Cuba dans cette page, mais c'est pourtant un fait: ce petit pays est, étonnamment, le siège d'une importante industrie des biotechnologies. Les experts étrangers estiment qu'un milliard de dollars aurait été investi dans ce secteur par le gouvernement depuis les années 80. Une façon de se libérer de la dépendance à la bonne vieille industrie de la canne à sucre.

L'étude dont il est question ici, parue dans la dernière édition de la revue américaine Science, est la manifestation la plus spectaculaire de cet investissement. Après des années de tests probants, le vaccin anti-Hib peut officiellement rêver atteindre les tablettes des pharmacies. L'équipe cubano-canadienne qui est derrière lui depuis une demi-décennie est arrivée au fil d'arrivée.

Hib est la contraction de Haemophilus influenzae de type B, la bactérie qui constitue une cause majeure de méningite chez les jeunes enfants. Il existe déjà, depuis les années 80, un vaccin contre cette bactérie, mais trois millions d'enfants, dans les pays en voie de développement, n'y ont pas accès, faute de sous. En 1995, l'Organisation mondiale de la santé commence à financer les recherches de Vincente Verez Bencomo, de la Faculté de chimie de l'Université de La Havane, recherches visant à fabriquer une version synthétique, donc moins coûteuse, de ce vaccin. La recherche est menée en collaboration avec le chimiste canadien René Roy, aujourd'hui à l'Université du Québec à Montréal. En 2000, le vaccin est au point (lire Un vaccin cubano-canadien). Quatre ans plus tard, il a franchi avec succès toutes les étapes –tests sur des animaux, puis sur des humains– préalables à son approbation par les autorités.

En plus de conduire vers un vaccin moins cher et plus fiable contre la Hib, ce vaccin synthétique ouvre la porte à une nouvelle génération de vaccins contre d'autres microbes, estime dans les pages de Science l'Américain qui avait contribué à la production du premier vaccin anti-Hib. "C'est un point tournant." Un petit velours pour Cuba, surtout de la part d'un chercheur américain, dont l'embargo commence tout juste à désserrer les dents: plus tôt ce mois-ci, le ministère américain des Finances a autorisé une compagnie californienne, CancerVax, à commercialiser aux Etats-Unis trois traitements cubains anti-cancer. C'est une première.

L'équipe cubaine gravitant autour de Verez Bencomo n'a pas perdu son temps pendant ces années: d'autres recherches sur des vaccins synthétiques, dont un contre la bactérie responsable de la pneumonie, sont à diverses étapes de développement.

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