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(Agence Science-Presse) - L'une des plus importantes études sur le réchauffement climatique n'attendait plus que la réaction des gouvernements qui l'ont financée: elle l'a eu. Réunis en Islande, les ministres des huit pays du Conseil de l'Arctique ont adopté un plan plutôt vague, tandis que les peuples autochtones, également réunis en Islande, accusaient les Etats-Unis de bloquer toute initiative qui aurait pu avoir du poids.

Les Inuits entre autres, réunis sous l'égide de la Conférence inuit circumpolaire (qui représente les 155 000 Inuits de l'Alaska, du Canada, du Groenland et de la Sibérie), réclamaient un accord international qui aurait imposé une nette réduction des émissions de gaz à effet de serre, principaux responsables du réchauffement, et principaux responsables par là même de la fonte des glaces polaires. Un tel accord était toutefois peu probable, les Etats-Unis étant l'un des huit membres du Conseil de l'Arctique –et le seul à ne pas avoir signé le Protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre.

L'étude, dont nous parlions il y a deux semaines, est le fruit d'un consensus de plus de 250 scientifiques de plusieurs pays et d'un travail de quatre ans. Elle conclut que l'Arctique se réchauffe plus vite que le reste du monde, avec des conséquences qui risquent d'être catastrophiques. Dévoilée le 8 novembre dans le cadre du Symposium de l'Arctique tenu en Islande, elle devait recevoir une réaction officielle des ministres de l'Environnement, le 24 novembre, réunis dans le même contexte en Islande.

La réaction est maintenant chose faite, sous la forme d'un document politique de sept pages (qui se contente de reconnaître le problème et d'encourager des pistes de solutions). L'étude peut donc désormais rejoindre sur une tablette les autres études majeures des dernières années.

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