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semaine du 8 mars 2004



L'arche de Noë du XXIe siècle

Un nouvel animal est en train de s'ajouter à la liste de ceux dont le génome a été décodé: le poulet. Et comme de juste, cette percée, on la devra en partie à la Chine, à l'avant-scène de la lutte contre la grippe du poulet.

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Pendant ce temps, les espèces dont ce sera maintenant le tour de passer au décodage viennent d'être identifiées: l'opossum, quatre espèces de champignons, trois vers et un scarabée. Une arche de Noë de la biologie du XXIe siècle…

C'est de l'Institut de génomique de Beijing qu'est venue l'annonce du poulet: les variations génétiques de trois familles de poulets domestiques sont en voie d'être "cartographiées". En collaboration avec une équipe américaine qui, à l'Ecole de médecine de l'Université Washington à Saint-Louis (Missouri), a d'abord achevé, elle, le brouillon du décodage du poulet de jungle rouge, ancêtre de nos poulets domestiques.

Et c'est sur ce travail de l'équipe américaine, accessible à tous par la banque de données GenBank, que les chercheurs chinois, financés par le fonds britannique Wellcome Trust, se sont appuyés.

Il va de soi que, dans le contexte des grippes du poulet et autres SRAS, maux transmis de ces volatiles à l'humain pour des raisons encore mal expliquées, on attend beaucoup de la génétique: elle pourrait en théorie pointer les gènes malsains et -toujours en théorie- ouvrir la porte à des manipulations génétiques capables d'empêcher ces virus de "sauter" du poulet à l'homme.

Cela, c'est toutefois à supposer que le SRAS et les grippes du poulet aient quelque chose à voir avec un gène du poulet ou avec un gène humain. Ce qui est loin d'avoir été démontré.

A défaut de servir à des fins médicales, le décodage de ce génome pourrait avoir des applications commerciales, et c'est bien pour cette raison que le poulet a été décodé avant une espèce comme le pigeon –pour prendre un exemple tout à fait au hasard.

On pourrait se demander dans ce contexte pourquoi l'opossum gris d'Amérique du Sud figure en haut de la prochaine liste –le travail démarre cette année dans cinq laboratoires américains– lui à qui on ne connaît pas d'applications commerciales. La raison est qu'aucun marsupial n'y a encore figuré. Or, le marsupial est moins loin de nous qu'il en a l'air: les primates –dont les humains– et les marsupiaux se sont séparés, sur l'arbre de l'évolution, il y a "seulement" 130 millions d'années. Les parallèles entre ses gènes et les nôtres risquent donc d'être plus révélateurs que les parallèles entre nos gènes et ceux du pigeon…

Le génome du poulet est composé d'un milliard de paires de bases –c'est-à-dire les lettres, A, C, T, G, qui composent le code génétique lui-même. L'humain en compte trois milliards.

Le poulet s'ajoute ainsi à une liste qui compte déjà des centaines d'espèces sont les génomes sont dûment recensés. Parmi eux, une majorité de bactéries et autres micro-organismes, avec pour résultat que les espèces connues se comptent sur les doigts de la main: l'humain, la souris, l'abeille et la mouche à fruit. Plus quelques-unes dont le travail est en voie d'achèvement: le rat, l'oursin de mer, le chimpanzé et la vache.

Travail ô combien de longue haleine: le Dr Dave Burt, de l'Institut Roslin, en Écosse, travaille sur la génomique du poulet depuis 10 ans. Le projet dans son entier aura coûté 13 millions$. Et il reste bien sûr, comme avec l'humain, à déterminer à quoi servent tous ces gènes.

 

 

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