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semaine du 16 février 2004



Demi-clonage

Dans cette histoire de clonage sud-coréen, il y a un détail qui est presque passé inaperçu. C'est que la mère-donneuse d'ovules et la personne clonée sont une seule et même personne.

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D'un côté, un ovule qu'on a vidé de son contenu, c'est-à-dire le noyau, donc l'ADN, le code génétique. De l'autre, l'ADN de l'individu qu'on souhaite cloner, et qu'on injecte dans cet ovule. On stimule chimiquement cet ovule pour lui faire croire qu'il a été fertilisé par un spermatozoïde. Il commence dès lors à se diviser, et on a ainsi un embryon: deux cellules, puis quatre, puis huit...

Telle est la méthode employée pour cloner un individu. Ou du moins, pour cloner quelques cellules de cet individu. On l'avait déjà expérimenté avec succès sur des souris, voilà qu'on vient de passer pour la première fois à l'humain.

Sauf que dans ce cas-ci, l'individu dont on a introduit l'ADN dans l'ovule est le même individu qui a donné cet ovule, ce qui atténue grandement la portée de l'expérience.

La percée scientifique est indéniable: il y a bel et bien eu clonage, et les chercheurs peuvent le prouver (ce qui n'a jamais été le cas jusqu'ici). Dans une trentaine de cas, l'embryon a atteint le stade dit de blastocyste: une centaine de cellules, stade auquel la division cellulaire a été arrêtée (pour aller plus loin, il aurait fallu l'implanter dans un utérus). Et dans un cas sur ces 30, ce stade d'une centaine de cellules a été maintenu pendant un an, ce qui démontre au passage qu'il serait bel et bien possible de "cultiver" ce type de cellules-souches en éprouvettes, afin d'en faire des "usines à organes" (lire Qu'est-ce que le clonage thérapeutique?)

Mais il y a clairement quelque chose qui ne tourne pas encore rond dans la technique du clonage si, de toutes les tentatives, c'est celle-là et seulement celle-là qui a bien tourné. Scénario du pire: si pour réussir un clonage de cellules saines, il devait un jour s'avérer que la mère-porteuse et la personne à cloner doivent être la même personne, il serait pour le moins difficile d'utiliser cette thérapie pour guérir des hommes...

L'annonce a été faite à Seattle, dans le cadre du congrès de l'Association américaine pour l'avancement des sciences, dont la revue Science publiait, dans son édition de vendredi, l'article de cette équipe sud-coréenne dirigée par Woo Suk Hwang, de l'Université de Séoul. L'annonce spectaculaire a donc pris toute la place dans l'actualité, rapidement concurrencée par les interrogations éthiques sur la possibilité que cette technique ne soit utilisée par des médecins moins scrupuleux désireux de se précipiter dans le clonage humain. De sorte que les ratés de l'expérience, eux, ont été pour l'instant balayés sous le tapis.

Seize femmes ont accepté de donner 246 ovules. De ce nombre, seulement 30 ont commencé à se diviser, et seulement un a abouti à une lignée de cellules que les chercheurs ont pu "cultiver" en laboratoire. Ce sont ces cellules qui, en théorie, constitueraient les mythiques cellules-souches espérées par les militants du clonage thérapeutique.

 

 

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