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semaine du 18 octobre 2004



Humains sur puce informatique: phase 2

Un jour, chacun de nous aura peut-être sous la peau une puce informatique contenant tout ce qu'il y a à savoir sur nous-même. Rêve ou cauchemar? La compagnie américaine qui milite pour cette idée vient en tout cas de franchir un pas majeur.

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Il y a un peu plus de deux ans, cette compagnie, Applied Digital Solutions (ADS), avait obtenu l'autorisation des autorités américaines d'implanter une telle puce, appelée VeriChip, sous la peau des gens qui en feraient la demande (voir: Premier pas). Avec une subtilité: comme cette puce n'avait pas été brevetée en tant que médicament ou thérapie, mais en tant qu'instrument d'identification (à la manière des colliers d'identification électroniques de certains détenus) elle ne pouvait pas contenir d'informations médicales. C'est cette ultime barrière qui a été levée plus tôt ce mois-ci, avec le feu vert de l'Administration américaine des aliments et drogues.

Le rêve: que chacun traîne avec lui son dossier médical en permanence, ce qui permettrait de sauver des vies. C'est de cette façon que ADS, basée en Floride, fait la promotion de son joujou depuis maintenant cinq ans et demi.

Le cauchemar: que ce dossier médical puisse être "scanné" par n'importe qui -y compris votre agent d'assurances, ou la personne chez qui vous passez une entrevue en vue d'un emploi.

Le cauchemar ultime: que cette puce, de la taille d'un grain de riz, puisse un jour servir à vous suivre à la trace. Big Brother est dans votre bras...


Technologiquement, ça n'a rien de révolutionnaire: le fait qu'une puce puisse communiquer par radio-fréquence à un ordinateur proche (pour transmettre des données) est le propre des appareils sans fil qui pullulent désormais. Le fait qu'une puce permette de vous localiser existe déjà dans certains "badges" de sécurité, qui limitent l'accès aux zones "protégées" d'un bâtiment. Et même la possibilité d'implanter une puce sous la peau d'un individu, afin de le localiser, commence à être expérimentée "à des fins de sécurité", notamment au Mexique. Ainsi que, depuis plus longtemps, chez des chiens que leurs propriétaires craignent de perdre.

On n'en est pas là avec la VeriChip (coût: 200$), qui n'a que pour seule fonction, assure ADS depuis cinq ans et demi, que d'emmagasiner de l'information. Et uniquement de l'information médicale. De plus, seul le lecteur numérique (scanner) fourni par ADS -à un prix défiant toute concurrence, cela va sans dire- pourra lire les informations médicales contenues dans cette puce. Mais les défenseurs des libertés civiles montent aux barricades depuis cinq ans et demi, rappelant la vitesse à laquelle les pirates informatiques arrivent à contourner les barrières...

Et même la possibilité qu'une VeriChip "améliorée" puisse un jour servir à suivre à la trace un individu n'a pas été écartée par ADS, puisqu'une partie de son lobbying auprès des élus de Washington, depuis toujours, consiste à utiliser les bébés: imaginez, dit-elle, chaque bébé doté d'une telle puce à la naissance... Fini le cauchemar des parents victimes d'un enlèvement!

On appelle ça du marketing...

 

 

 

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