Page d'accueil

L'événement de la semaine


Pour tout trouver sur Internet


Tous les médias en un clin d'oeil


Nos nouvelles brèves
  
  


Plus de 1500 questions





Hommage à...
Le monde delon GOLDSTYN
La science ne vous interesse pas?
Dossiers
Promenades






Le 2 août 2005


Retour au sommaire des capsules

Grippe aviaire: état des lieux

(Agence Science-Presse) - L'inquiétude s'est quelque peu estompée dans les médias, et pourtant, la grippe aviaire n'a pas quitté la scène. Ces dernières semaines, elle a fait parler d'elle à deux reprises dans les revues scientifiques. Survol.


Premier acte: voici venu le tour des oiseaux migrateurs

Tant que la grippe aviaire ne s'attaquait qu'à des volatiles, c'est-à-dire des dindons et autres poulets, elle ne pouvait pas voler bien haut. On soupçonnait certes qu'elle devait à l'occasion infecter de "vrais" oiseaux, ce qui expliquait qu'elle se répande ainsi aux quatre coins de l'Asie, mais personne n'a été heureux de voir tomber la confirmation: la voici à présent capable de voyager avec les oiseaux migrateurs.

Deux études chinoises parues simultanément en juillet, dans les revues Nature et Science, ont lâché le morceau: 6000 oiseaux migrateurs, dans le Nord-Ouest de la Chine, sont officiellement morts (en date du 1er juillet) d'une infection à un proche cousin du virus H5N1 (le nom officiel de la grippe aviaire). Cela signifie que des centaines de milliers de leurs congénères pourraient être eux aussi infectés. Et cela signifie que, compte tenu de leurs déplacements annuels, ces oiseaux pourront transporter, d'ici la fin de l'automne, le virus en Inde, en Australie et en Europe.

Des centaines de milliers, ce n'est qu'une estimation. On ignore quelle proportion des oiseaux infectés restent en assez bonne santé pour entreprendre le voyage. On ne fait que se baser sur les moyennes connues des experts en virus. Il est par ailleurs possible, si on veut garder une note optimiste, que ce cousin du H5N1 soit moins virulent que l'original.

Mais pour ceux qui craignent qu'un de ces jours, le virus H5N1 subisse une mutation qui le rende transmissible d'humain à humain, voici les risques qui viennent d'être multipliés par des milliers d'oiseaux migrateurs.


Deuxième acte: revoici la discrétion chinoise

Bien que les deux études citées plus haut proviennent d'universités chinoises, l'Organisation mondiale de la santé craint que les autorités de ce pays ne suivent pas le développement de cette épidémie avec toute la rigueur nécessaire. L'OMS et l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) l'ont fait savoir publiquement dans une déclaration conjointe parue à la fin-juillet.

Se référant aux 6000 oiseaux morts dans la région de Qinghai (Nord-Ouest), l'OMS et la FAO enjoignent en particulier le gouvernement à investir davantage de temps et d'argent pour étudier le plus grand nombre possible de ces oiseaux migrateurs –évaluer leurs symptômes, les baguer, etc.

Mais comme aux belles heures de l'Union soviétique, la Chine n'est pas seulement discrète, elle est en état de déni. Le directeur du Bureau vétérinaire du ministère de l'Agriculture, Jia Youling, a rejeté les conclusions sur les oiseaux migrateurs parues dans Nature –pourtant signées par des scientifiques chinois. Ces scientifiques chinois y soulignent avoir "cartographié" des séquences génétiques du virus infectant ces oiseaux migrateurs – les résultats sont déjà publics, dans la base de données GenBank– ce qui leur a permis de conclure que cette souche du virus provient du Sud de la Chine.

Or, les autorités chinoises ont toujours proclamé que le H5N1 provenait d'un autre pays. Si le gouvernement le dit, les scientifiques ne peuvent donc pas avoir raison. C.Q.F.D.

Capsule suivante

Retour au sommaire des capsules


Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!

 

 

En manchette cette semaine:

L'anti-Kyoto: pour qui et pourquoi?


Archives des capsules

Les capsules les plus populaires des 3 derniers mois


Voyez aussi nos nouvelles québécoises




 
Accueil | Hebdo-Science | plan du site