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Le 3 octobre 2005


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Michael Crichton au Sénat

(Agence Science-Presse) - Michael Crichton, le romancier pour qui le réchauffement planétaire est un mythe, a comparu la semaine dernière devant un comité du Sénat... sur l'environnement!

Les scientifiques blogueurs de Real Climate n'allaient pas laisser passer cette occasion de lui tomber dessus, eux qui ont justement créé leur blogue, en décembre dernier, en réaction au best-seller de Michael Crichton.

Curieuse idée, en effet, pour un comité du Sénat sur l'environnement, que d'inviter un auteur de science-fiction pour les conseiller sur les faits scientifiques entourant le réchauffement de la planète. Mais le geste surprend moins quand on se rappelle qui est le sénateur derrière cette invitation, James Inhofe: ce républicain de l'Oklahoma est un "enviro-sceptique" affiché, c'est-à-dire l'un de deux qui doutent de la réalité du réchauffement. Tout comme Michael Crichton, lui dont le roman State of Fear, décrié l'an dernier par les scientifiques, fait du réchauffement planétaire une invention générée par les esprits tordus de scientifiques et de terroristes (voir ce texte).

Les climatologues Gavin Schmidt et Michael Mann, qui signent ce compte-rendu dans Real Climate, s'indignent que cette audience ait été une autre occasion pour répéter les mêmes demi-vérités, sans personne pour les dénoncer: les scientifiques auraient prédit un âge glaciaire imminent dans les années 1970, le refroidissement des années 1950 et 1960, dans l'hémisphère Nord, prouverait que la théorie du réchauffement est fausse, il n'y aurait pas de modélisation informatique fiable pour prédire l'avenir, etc.

"Crichton semble vouloir dire que les prévisions sont inutiles dans le processus de prise de décision", puisqu'une prévision n'est pas une certitude. "Il y a là un désaccord fondament entre lui et nous. Toute la science est basée sur l'observation, l'acquisition de connaissances et la prévision. Lorsque les prévisions fonctionnent, vous en faites de nouvelles... Dans le cas des modélisations du climat, nous avons les changements climatiques du passé pour mettre ces modèles à l'épreuve", et ces tests permettent de conclure que les prévisions sont effectivement de plus en plus fiables.

Qu'un auteur de science-fiction soit traité sur le même pied qu'un millier de scientifiques en dit long sur le niveau de respect qu'ont les sénateurs pour la science...

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