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Le 5 décembre 2005


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Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques
Les villes contre les gaz à effet de serre

(Agence Science-Presse) - Nous ne pouvons pas attendre que Washington agisse, plaide le Californien Gavin Newsom. "Il y a trop de gens qui se cachent derrière trop d’excuses." Et Gavin Newsom n'est que l'un des 156 maires représentant 32 millions d'Américains, à avoir signé une déclaration par laquelle leurs villes s'engagent à respecter le Protocole de Kyoto, quoi qu'en dise leur Président. Huit États du Nord-est ont signé une déclaration similaire.

Alors que s’amorce à Montréal la seconde semaine de la Conférence des Nations sur les changements climatiques, des gouvernements locaux ajoutent en effet leurs voix pour réclamer que des actions concrètes soient prises dès maintenant. Des centaines d’élus municipaux et de représentants d’États régionaux tiennent du 5 au 9 décembre le quatrième Sommet des leaders municipaux sur les changements climatiques. À l’ordre du jour : l’adoption d’une Déclaration qui confirmera le rôle des villes en matière de transport, d’aménagement urbain et de gestion des matières résiduelles pour diminuer les gaz à effet de serre.

Présidée par Montréal, l’initiative menée conjointement par l’ICLEI (Conseil international pour les initiatives écologiques locales) et la Fédération des municipalités du Canada, propose d’asseoir ensemble les représentants de 475 villes et associations municipales ainsi que 650 autorités locales qui participent à la campagne Villes pour la protection climatique.

"  Nous voulons faire entendre notre voix alors que les ministres seront à Montréal pour décider de l’avenir du Protocole de Kyoto. C’est à nous, dirigeants locaux, de relever les défis, de changer les choses et de chercher des solutions concrètes à long terme. " appelle Konrad Otto-Zimmermann, le secrétaire général de l’ICLEI.

L‘ICLEI a vu le jour en 1990 sous le parrainage, entre autres, des Nations Unies. À l’occasion de la rencontre de cette semaine, les membres de l’ICLEI demanderont d'ailleurs aux Nations Unies de les reconnaître comme des " conseillers spéciaux " auprès des parties impliquées dans le Protocole de Kyoto.


Des maires engagés

Pour bien marquer leurs intentions, des maires de 70 grandes villes des États-Unis et d’ailleurs ont envoyé en juin dernier, lors de la Journée mondiale de l’environnement, un message sans équivoque à l’administration de George W. Bush. Réunis à San Francisco, ils ont adopté une Déclaration de villes vertes, le " Urban Environmental Accords"  –les Accords urbains environnementaux– version municipale du Protocole de Kyoto (voir ce texte). Les maires de Londres, Rio de Janeiro, Sydney et Shangaï ont aussi apposé leur signature. Aucune ville canadienne ne l'a fait.

Cette déclaration a depuis été soutenue par 156 villes américaines qui, sous l’impulsion de Seattle, ont adopté l’Entente de protection du climat des maires américains (US Mayors’s Climate Agreement): elle fixe pour objectif d’atteindre ou de dépasser, dans leurs communautés, les objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES) du Protocole de Kyoto.

La Déclaration des Villes vertes établit 21 actions (énergie, déchets, aménagement urbain et naturel, transport, santé et gestion de l’eau). Les élus sont invités à choisir trois actions par année pendant sept ans et d’en cumuler les résultats pour que les objectifs soient tous atteints lors de la Journée mondiale de la Terre de 2012.

Et ces maires pro-actifs peuvent de plus compter sur une coalition de huit États du Nord-Est des Etats-Unis, le Northeast States for Coordinated Air Use, qui se sont donné la mission de revoir leurs réglementations pour y introduire des technologies propres susceptibles de diminuer les GES émis par leurs propres États.

Dans la foulée, les États du Maine, du Massachusetts, de New York et du Vermont ont choisi de s’aligner sur les lois de la Californie en matière d’émissions de gaz en provenance des véhicules (Low Emission Vehicule —LEV) au lieu de suivre la réglementation fédérale américaine qu’ils jugent insuffisantes. D’autres États, tels le Connecticut, le New Hampshire, le New Jersey et le Rhode Island, appliquent le programme fédéral mais laissent aux autorités locales le choix d’utiliser le programme californien dit de seconde génération. Ce programme encourage l'adoption de nouvelles technologies, notamment des batteries électriques non émettrices de GES, les moteurs hybrides et les véhicules à l’hydrogène.

L’Agence américaine de protection environnementale (EPA) a conduit des études comparatives des programmes et a découvert que pour les seuls États de New York, du Massachusetts et du Vermont, l’usage de ces technologies de seconde génération réduirait de 23 % les émissions toxiques par rapport au programme fédéral.

Le Québec, situé tout au nord de ces États, n'en respirerait que mieux...

Denise Proulx

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