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Le 10 février 2005


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Beagle 2 n'aurait jamais dû être construit

(Agence Science-Presse) - En avril dernier, un rapport d'enquête sur l'échec de la sonde martienne Beagle 2 concluait que cet échec était dû à une mauvaise organisation et à de la précipitation. La version complète de ce rapport vient seulement d'être rendue publique, et elle est encore moins tendre pour les autorités.

Beagle 2, c'était un projet privé qui avait été ajouté, sur le tard, à la sonde européenne Mars Express: pendant que l'Agence spatiale européenne (ESA) allait de l'avant avec son engin destiné à se mettre en orbite martienne (il y est toujours), des pressions de l'entreprise privée et d'une opinion publique favorable à Beagle 2 convainquaient l'ESA que Mars Express servirait, en plus, de transporteur à une sonde britannique chargée, elle, d'aller se poser sur Mars.

Eh bien l'ESA aurait dû dire Non. Pis encore, Beagle 2 n'aurait jamais dû être construit, conclut le comité d'enquête formé à la suite de la disparition de Beagle 2, le jour de Noël 2003, lors de sa descente vers Mars.

En fait, l'ESA elle-même avait déclaré au début du projet, en 1997, que la mission ne devrait pas aller de l'avant si l'équipe du Beagle n'avait pas complété son financement en octobre 1998; l'ESA a pourtant approuvé la mission en novembre 1999... alors que le financement n'était toujours pas complété. Conséquence, l'engin spatial n'a pas eu assez de temps pour être mis à l'épreuve, ses différents instruments furent inégalement préparés et même les sacs gonflables qui devaient le protéger à l'atterrissage n'avaient pas été adéquatement testés.

"Beagle 2 aurait dû être reconnu comme un engin spatial complexe, innovateur, nécessitant une coordination par un groupe doté d'une expérience pertinente -ce qui était clairement au-delà des capacités d'un groupe universitaire" (en l'occurrence, l'University Open).

En avril dernier, le gouvernement britannique et l'ESA avaient refusé de rendre publique la totalité de ce rapport, alléguant que cela pourrait nuire aux partenaires privés. Même l'équipe du projet Beagle 2 n'y avait pas eu accès. Ce n'est qu'un appel du magazine britannique The New Scientist en vertu de la nouvelle Loi d'accès à l'information (entrée en vigueur le mois dernier!) qui a obligé les autorités à divulguer le tout -et le New Scientist conclut à présent que les autorités ont carrément tenté d'enterrer le rapport.

"Je ne comprend pas pourquoi ils ne l'ont pas publié l'an dernier", lance Colin Pillinger, de l'Open University, maître d'œuvre du projet Beagle 2. Il n'est évidemment pas d'accord avec les conclusions du comité, mais ne juge pas pour autant que le rapport aurait dû demeurer secret: celui-ci ne contient aucune information "sensible" d'un point de vue industriel ou commercial.

 

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