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Le 7 mars 2005


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La psychiatrie dans le nez

(Agence Science-Presse) - Une idée originale... et futée: la maniaco-dépression pourrait être diagnostiquée dans le nez!

On doit cette idée aux chercheurs du Monell Chemical Senses Center à Philadelphie (Pennsylvanie). Leurs travaux portent sur les troubles bipolaires, dits aussi maniaco-dépressifs, troubles caractérisés par l’alternance de périodes de grand désespoir et d’euphorie.

Comprendre les causes à l’échelle cellulaire est depuis longtemps un objectif de nombreux médecins. De précédentes recherches avaient utilisé des cellules n’appartenant pas au système nerveux, comme les fibroblastes ou les globules rouges, " mais puisqu’il s’agit d’un problème psychiatrique, nous avons besoin de comprendre ce qui se passe dans les cellules nerveuses " insiste Nancy Rawson, biologiste cellulaire et co-auteure de l’étude publiée ce mois-ci dans l'American Journal of Psychiatry.

Leur idée est donc la suivante : puisque l’intérieur du nez est tapissé de millions de neurones récepteurs olfactifs, qui sont en relation avec les cellules nerveuses du bulbe olfactif dans le cerveau, pourquoi ne pas effectuer un simple prélèvement dans le nez? Une biopsie réalisée en cinq minutes et les médecins pourraient, en théorie, accéder aux données dont ils ont besoin.

Car ces récepteurs du nez ont des caractéristiques communes avec les neurones cérébraux, au point où ils pourraient être des indicateurs des altérations causées par la maniaco-dépression (par exemple, le dysfonctionnement du métabolisme du calcium au niveau nerveux).

Par ailleurs, cette découverte ouvre de nouvelles perspectives de traitements souligne Chang-Gyu Hahn, psychiatre à la faculté de médecine de Pennsylvannie et auteur principal de l’étude : " un problème majeur dans le traitement des troubles bipolaires, ou des troubles psychiatriques en général, est la difficulté de prévoir à quels médicaments répondra le patient. Donc, les cliniciens font une série d’essais –et d’erreurs– et le patient souffre jusqu’à ce que soit découvert le bon traitement... "

Alors qu’il pourrait suffire de faire des tests in vitro sur ces neurones récepteurs olfactifs pour déceler rapidement le traitement le plus approprié. Mieux: les médecins pourraient les prélever à différents stades de la maladie pour décrire les caractéristiques cellulaires liées à chacun d’entre eux, et ainsi accroître petit à petit leur compréhension des troubles de l’humeur...

Caroline Lepage

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