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Le 8 mars 2005


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Petite planète deviendra grande

(Agence Science-Presse) - Si les petites planètes qui se sont amalgamées pour former la Terre il y a 5 milliards d'années avaient elles-mêmes des atmosphères et des océans, ceux-ci auraient-ils survécu à ces gigantesques impacts?

Cette question que seul un astronome aurait songé à poser, part non pas d'une vague hypothèse, mais d'un constat chimique: les gaz que l'on appelle rares, comme l'argon et le néon, sont omniprésents dans notre système solaire. Un chimiste expliquerait cela par le fait qu'ils s'accumulent facilement et gèlent difficilement. On peut donc présumer qu'ils étaient déjà présents dans l'atmosphère primitive de la Terre. On peut aller plus loin et présumer, écrivent dans Nature Hidenori Genda et Yutaka Abe, du département des sciences de la Terre et des planètes à l'Université de Tokyo, que ces gaz rares formaient une atmosphère primitive autour des corps célestes primitifs, ceux dont les collisions et les amalgames commençaient alors à former les planètes.

D'où la question de savoir si cette atmosphère et cette eau pourraient survivre à une série d'impacts aussi gigantesques (le plus gigantesque étant celui qui a donné naissance à notre Lune). En utilisant des modélisations informatiques, les deux chercheurs répondent par l'affirmative pour l'atmosphère: aussi violentes soient-elles, ces collisions n'auraient pas donné aux gaz la vitesse nécessaire à "s'échapper" dans l'espace. Mais ils répondent par la négative pour les océans: l'impact fait jaillir l'eau vers le haut, où elle est vaporisée par la chaleur; ces flux de vapeur jaillissent à une telle vélocité et avec une telle puissance qu'ils fuient dans l'espace... et entraînent l'atmosphère avec eux!

Où nous conduit ce portrait digne d'un roman de science-fiction, puisque la Terre s'est refaite une santé depuis? A l'effet de serre. Il n'a pas que des désavantages: c'est lui qui aurait limité les fuites, et ce autant sur la Terre que sur Vénus. En emprisonnant une partie des gaz et de l'eau, il a contribué à ce que la Terre garde en elle une partie de ces biens précieux, sans lesquels nous ne serions pas là pour en parler. Quant à Vénus, parce qu'elle est plus près du Soleil, la chaleur plus grande a fait s'évaporer l'eau depuis cette époque, mais l'atmosphère, elle, est restée, ce qui expliquerait qu'aujourd'hui, l'atmosphère vénussienne compte 70 fois plus d'argon que celle de la Terre.

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