Page d'accueil

L'événement de la semaine


Pour tout trouver sur Internet


Tous les médias en un clin d'oeil


Nos nouvelles brèves
  
  


Plus de 1500 questions





Hommage à...
Le monde delon GOLDSTYN
La science ne vous interesse pas?
Dossiers
Promenades






Le 11 août 2005


Retour au sommaire des capsules

De la famine à la schizophrénie

(Agence Science-Presse) - Une catastrophe peut en cacher une autre. Des chercheurs viennent de confirmer qu'un bébé né durant une période de disette court deux fois plus de risques de devenir un jour schizophrène.

L'équipe s'est tournée vers une région de Chine, la province d'Anhui, qui a connu une famine extrêmement dure entre 1959 et 1961. Bien que les naissances aient diminué de 80% en 1960, des cas de schizophrénie furent plus tard diagnostiqués sur 2,3% des personnes nées cette année-là, contre 1% chez celles nées deux ans après la famine. Ces résultats confirment une étude précédente sur les effets de la famine causée par les Nazis durant l'hiver 1944-1945 en Hollande. Mais cette étude n'avait recensé qu'une vingtaine de cas. En revanche, dans la province d'Anhui qui concentre 61 millions d'habitants, les cas de schizophrénie se comptent en milliers.

Cette maladie, encore assez mystérieuse, se traduit par divers signes : bouleversement de la personnalité, perte du contact avec la réalité, impulsions soudaines et irraisonnées... Elle touche généralement des adolescents ou de jeunes adultes. On parle parfois de prédispositions familiales mais en réalité, on connaît surtout des éléments déclencheurs tels que le stress ou la consommation de psychotropes. Quant aux périodes de famine, est-ce la malnutrition de la mère qui est en cause ou bien la carence d'un nutriment en particulier ? Une des hypothèses en vogue accuse un déficit en acide folique.

Feng Zhang, l'un des chercheurs de l'étude chinoise, déclare qu'on "commence à penser à une interaction gène-environnement."

De fait, la communauté scientifique envisage de plus en plus une influence épigénétique. Ce mécanisme signifie que des molécules sont capables d'activer ou de désactiver le fonctionnement d'un gène.

Si l'on ne guérit pas de la schizophrénie, il existe des traitements qui permettent de retrouver une vie quasi-normale. Mais le paysan chinois, du fin fond de sa province d'Anhui, aura sans doute du mal à se les procurer.

Capsule suivante

Retour au sommaire des capsules


Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!

 

 

En manchette cette semaine:

Trois raisons pour cloner Toutou


Archives des capsules

Les capsules les plus populaires des 3 derniers mois


Voyez aussi nos nouvelles québécoises




 
Accueil | Hebdo-Science | plan du site