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Le 22 mars 2005


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Femme: le facteur X (1ere partie)

(Agence Science-Presse) - Qu'est-ce qui distingue un homme d'une femme? Un chromosome X. Et qu'est-ce qu'un chromosome X? Les généticiens aimeraient bien le savoir. Ils le tiennent désormais entre leurs doigts, mais obtiennent du coup deux nouvelles questions et pas de réponses.

La séquence complète des gènes composant ce chromosome X, qui est publiée dans la dernière édition de la revue Nature, révèle d'emblée un fait intriguant: on y trouve un nombre étonnamment élevé de gènes qui produisent des protéines nécessaires au bon fonctionnement du cerveau. Est-ce à dire que les secrets de notre cerveau résident dans le chromosome féminin?

Petit rappel: les femmes possèdent deux chromosomes X, alors que les hommes ont un X et un Y. Cette différenciation remonterait à 300 millions d'années. Depuis, le Y a perdu du poids: il donne aujourd'hui l'allure d'un chromosome décharné, en piteux état (il ne compte plus que 78 gènes, contre 1098 pour le X). L'explication la plus sensée est qu'au fil de ces 300 millions d'années, il se soit progressivement débarrassé d'une foule de gènes inutiles, et qu'il ne contiendrait plus que ceux qui sont propres aux organes sexuels mâles.

Alors que le X, lui, contient beaucoup plus de choses. Et des choses apparemment bien plus importantes.

Et si ce "bien plus important" était justement ce qui nous distingue des singes? Si, autrement dit, les gènes qui ont permis au cerveau humain de franchir un bond important dans l'évolution logeaient nulle part ailleurs que dans le chromosome X?

C'est précisément ce constat que tend à confirmer l'équipe imposante –285 généticiens dans 21 institutions de cinq pays– qui est derrière cette publication dans Nature. Le centre nerveux de la recherche était à l'Institut Sanger à Cambridge, en Angleterre, et les autres chercheurs dispersés aux Etats-Unis, en Allemagne, en France et en Italie.

Les médecins savent depuis le XIXe siècle que les garçons sont plus nombreux que les filles à souffrir de retards mentaux. Et les généticiens ont très tôt proposé une hypothèse qui se défend: puisque les filles ont deux chromosomes X, il est vraisemblable d'imaginer que si l'un d'eux contient un gène défaillant, l'autre peut prendre le relais. En d'autres termes, cela limite les dégâts chez les filles.

Mais pourquoi les gènes liés aux activités cognitives seraient-ils allés se loger précisément dans le chromosome X? Après tout, les humains ont 22 autres paires de chromosomes qui auraient tout aussi pu faire l'affaire.

Et faut-il en tirer une conclusion quant aux aptitudes intellectuelles des femmes? C'est là un terrain miné sur lequel les généticiens refusent de s'avancer...

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