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semaine du 8 août 2005



Trois raisons pour cloner Toutou

Or donc, ils ont cloné un chien. Au prix de 1094 échecs. Un effort énorme qui ne pourrait déboucher, si jamais il débouche sur quelque chose, que sur trois futurs possibles: le clonage humain, une meilleure connaissance de nos maladies grâce aux chiens... et la commercialisation du clonage canin.

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1) Un pas de plus vers le clonage humain?

Des trois futurs possibles, celui-ci est le moins évident. Il y a à présent neuf ans que la brebis Dolly a été clonée et, si les généticiens et les biologistes ont dans certains cas réduit le taux d'échecs, les fausses couches, malformations et rejetons morts nés demeurent, en grande majorité, inexpliqués.

Rien que pour le chien, il a fallu procéder à 1095 clonages: c'est-à-dire qu'on a utilisé 1095 ovules dont on a retiré le bagage génétique pour le remplacer par celui de l'animal à cloner (un lévrier afghan mâle de trois ans). Implantés dans 123 chiennes, 1092 de ces 1095 ovules ne sont pas parvenus à se développer. En restait trois: une fausse couche, un chiot mort de pneumonie à l'âge de 22 jours, et Snuppy. Qui, aujourd'hui âgé de 16 semaines, a été présenté à la presse.

On n'a aucune idée de la raison pour laquelle celui-là a survécu et pas les autres. Autant dire que le clonage humain est encore loin.

2) Une meilleure connaissance de nos maladies

Certes, nous partageons plusieurs maladies avec le chien. Mais en quoi le clonage peut-il aider la recherche médicale?

L'idée, a expliqué Woo Suk Hwang, de l'Université nationale de Séoul, est de créer une lignée de chiens spécialement conçue pour servir de modèle à une maladie spécifique. Les résultats sont publiés dans la dernière édition de la revue Nature.

Ce qu'il n'a pas dit, c'est que s'il faut à tous les coups essayer des centaines de clonages, ce sera l'une des recherches pharmaceutiques les moins rentables de l'histoire de l'humanité. Il a de plus fallu employer une équipe de 15 personnes pendant deux ans et demi. En fait, le clonage de chiens s'est avéré le plus difficile des clonages entrepris depuis une décennie, y compris Dolly: les ovules quittent l'ovaire très tôt, et se développent tandis qu'ils voyagent vers l'utérus, ce qui rend leur "culture" en éprouvette très difficile.

A lire aussi sur ce sujet

Le clonage humain voué à l'échec? (avril 2003)

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Sur le travail des Sud-Coréens

Demi-clonage (février 2004)

Demi-clonage à la chaîne (mai 2005)

Cette équipe de l'Université nationale de Séoul est celle-là même où, l'an dernier et cette année, ont été annoncés la réalisation d'un embryon humain cloné de quelques jours, juste assez vieux pour, en théorie, en extraire des cellules-souches (voir ce texte). Autant dire que cette université continue de se placer à l'échelle mondiale comme "le" lieu du clonage. Incidemment, Snuppy veut dire -en anglais, pas en coréen- Seoul National University puppy.


3) La commercialisation du clonage

Certes, bien des gens seraient prêts à payer le gros prix pour obtenir un clone après le décès de leur meilleur ami à quatre pattes. La même chose avait été évoquée il y a trois ans après le clonage du premier chat à l'Université du Texas A&M (voir ce texte). Pour l'instant, personne n'a osé mettre un prix sur l'éventuel clonage d'un chien sur demande, mais de l'avis de celui qui est derrière le clonage du chat, le biologiste Mark Westhusin, cette perspective est encore très lointaine. Sa propre équipe s'est d'ailleurs essayé sur le chien pendant trois ans, avant de jeter l'éponge.

Et par ailleurs, si on sait que Snuppy et son double sont génétiquement semblables, on ne peut aucunement garantir que Snuppy développera la même personnalité que son clone.

 

En manchette la semaine dernière:
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