Et c'est sans compter les secours qui tardent à
arriver parce qu'ils manquent de moyens, les routes
effondrées ou bloquées par les glissements
de terrain et les lignes téléphoniques
qui flanchent à la première occasion.
S'il devait se confirmer que le total de morts dépasse
bel et bien les 30 000 au Pakistan, et que le nombre
de sans-abri atteint les deux millions et demi, ce
serait certes à cause d'un tremblement de terre
dont la puissance dévastatrice dépasse
tout ce dont les humains sont capables, mais aussi
à cause de l'insuffisance
des moyens injectés pour protéger les
habitants.
Une étude publiée en 2001 dans la revue
Science concluait que, si le passé était
garant de l'avenir, le tour d'un tremblement de terre
majeur était venu. Statistiquement, on sait
qu'il en est de même pour la Californie, par
exemple. Or, dans ce dernier cas, même si les
dégâts matériels devaient être
imposants, le nombre de morts serait, proportionnellement,
beaucoup moins élevé: en Californie
en effet, on trouve beaucoup moins d'édifices
en briques qui résistent très mal à
ce que les séismologues appellent les forces
latérales, et les hôpitaux locaux ont
eu maintes occasions de s'entraîner à
des scénarios-catastrophes.
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Le
séisme est survenu samedi, le 8 octobre, à
8 h 50 heure locale.
Épicentre:
près de Muzaffabarad, à une centaine
de km au Nord-Est de la capitale, Islamabad, et à
10 km sous la surface.
Magnitude:
7,6, ce qui en fait le plus puissant dans la région
depuis 1950.
Le
sous-continent indien (Inde, Pakistan, Afghanistan)
avance vers le Nord au rythme de 4 centimètres
à l'heure. Ce faisant, il entre en collision
avec l'Eurasie. En poussant sur cette dernière,
il a provoqué un immense froissement: l'Himalaya,
la plus haute chaîne de montagnes du monde.
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