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semaine du 10 octobre 2005



Le séisme des pauvres

Les gigantesques forces qui sont à l'origine des plus hautes montagnes du monde sont également celles qui sont à l'origine du tremblement de terre du Pakistan. Mais pour les 30 000 morts, l'espèce humaine n'a qu'elle à blâmer.

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Les causes naturelles sont connues –deux plaques tectoniques qui se rencontrent– mais imprévisibles: les séismologues demeurent, à ce jour, incapables de prédire les tremblements de terre.

Par contre, ce qui est prévisible, c'est que plus une région est pauvre, plus il y a de morts. Les constructions sont moins solides, et même lorsqu'elles le sont, les protections anti-séismes sont implantées de façon plus laxiste. Le résultat le plus malheureux, ce sont au moins 400 écoliers qui sont morts lorsque neuf écoles se sont écroulées.

Et c'est sans compter les secours qui tardent à arriver parce qu'ils manquent de moyens, les routes effondrées ou bloquées par les glissements de terrain et les lignes téléphoniques qui flanchent à la première occasion.

S'il devait se confirmer que le total de morts dépasse bel et bien les 30 000 au Pakistan, et que le nombre de sans-abri atteint les deux millions et demi, ce serait certes à cause d'un tremblement de terre dont la puissance dévastatrice dépasse tout ce dont les humains sont capables, mais aussi à cause de l'insuffisance des moyens injectés pour protéger les habitants.

Une étude publiée en 2001 dans la revue Science concluait que, si le passé était garant de l'avenir, le tour d'un tremblement de terre majeur était venu. Statistiquement, on sait qu'il en est de même pour la Californie, par exemple. Or, dans ce dernier cas, même si les dégâts matériels devaient être imposants, le nombre de morts serait, proportionnellement, beaucoup moins élevé: en Californie en effet, on trouve beaucoup moins d'édifices en briques qui résistent très mal à ce que les séismologues appellent les forces latérales, et les hôpitaux locaux ont eu maintes occasions de s'entraîner à des scénarios-catastrophes.

Le séisme est survenu samedi, le 8 octobre, à 8 h 50 heure locale.

Épicentre: près de Muzaffabarad, à une centaine de km au Nord-Est de la capitale, Islamabad, et à 10 km sous la surface.

Magnitude: 7,6, ce qui en fait le plus puissant dans la région depuis 1950.

Le sous-continent indien (Inde, Pakistan, Afghanistan) avance vers le Nord au rythme de 4 centimètres à l'heure. Ce faisant, il entre en collision avec l'Eurasie. En poussant sur cette dernière, il a provoqué un immense froissement: l'Himalaya, la plus haute chaîne de montagnes du monde.

Au Pakistan au contraire, rapportait l'Organisation mondiale de la santé en fin de semaine, les hôpitaux ont été sévèrement endommagés par le séisme et le personnel hospitalier fait déjà partie des victimes.

Au cours des prochains jours, faute d'abris, de secours adéquats et rapides et de routes fiables, maladie et la faim vont ajouter au nombre de morts.

 

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