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semaine du 18 juillet 2005



L'oiseau pollueur

Qu'est-ce qui pourrait bien expliquer la présence de polluants hautement toxiques dans certaines communautés du Grand Nord? La merde des oiseaux!

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Bien sûr, les premier coupables de cette pollution, ce sont les humains et leurs industries. Mais voilà des années que les scientifiques se demandent par quel "canal" ces polluants venus du Sud, comme les BPC, ont bien pu se retrouver aussi loin dans le Nord. La question est importante, dans la mesure où ces composés toxiques finissent par se retrouver dans l'estomac des communautés amérindiennes du Nord.

"Les oiseaux de mer concentrent très efficacement les polluants", résume Jules Blais, de l'Université d'Ottawa, auteur principal de l'étude parue dans la dernière édition de la revue Science.

Reste à trouver comment altérer la diète des humains pour qu'ils avalent moins de ces polluants: déménager loin des colonies de ces oiseaux, devenues "zones à risque", serait un bon point de départ.

L'air de l'Arctique, le sol, l'eau, les animaux et les gens: depuis des années, les études s'accumulent sur une présence inquiétante de biphényles polychlorés (BPC), de dioxines et de mercure. Les communautés amérindiennes du Grand Nord figurent parmi les plus exposées aux BPC de toute la planète.

Or, si certains de ces contaminants voyagent vers le Nord avec les courants aériens, d'autres voyagent avec les oiseaux migrateurs, et c'est ce qui expliquerait que certaines communautés humaines soient beaucoup plus exposées que d'autres. Les oiseaux de mer constituent la forme de vie dominante, là où ils établissent des colonies de plus de 20 000 individus, et leur déjection, ou guano, constitue "l'aliment" de base des plantes du bord de mer. Plantes qui, ensuite, sont mangées par les animaux du coin.

Sur l'île Devon, les chercheurs canadiens se sont particulièrement intéressés au fulmar nordique, un oiseau qui parcourt plus de 1000 kilomètres lors de ses migrations. Ils ont mesuré, à proximité de ses colonies et loin de ses colonies, la présence de contaminants tels que les BPC, le DDT (un pesticide aujourd'hui banni) et l'hexachlorobenzène (HCB), un polluant dit "à longue vie". Des étangs et des lacs situés à proximité contenaient jusqu'à 10 fois plus de HCB, 25 fois plus de mercure et 60 fois plus de DDT!

La concentration de mercure, à elle seule, dépassait la norme décrétée sécuritaire par les autorités canadiennes. C'est un peu comme si le Sud était allé vider ses poubelles dans le Nord, avec l'aide d'un éboueur à plumes.

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