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Le 6 mars 2006


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Grippe aviaire: publier et périr

(Agence Science-Presse) - Partager librement toutes les données scientifiques sur la grippe aviaire? La chose semble aller de soi. Pourtant, même sur un sujet aussi délicat, la chose n'est pas aussi simple qu'elle en a l'air.

Le 16 février, une spécialiste italienne de l'influenza a lancé à un appel à 50 de ses collègues à travers le monde pour qu'ils rendent publiques toutes leurs séquences génétiques sur chaque nouvel échantillon du virus H5N1, aussitôt qu'elles sont décodées –parce que les différences, aussi minimes soient-elles, entre deux virus pourraient être révélatrices de la façon dont il change et évolue.

Ilaria Capua a elle-même envoyé sur GenBank, banque de données publique, les séquences de deux H5N1, recueillis au Nigéria et en Italie.

Mais ses intentions entrent en conflit avec deux choses: premièrement, les demandes de subvention; certains scientifiques, rapporte la revue Science, allèguent qu'il leur est plus difficile d'obtenir des sous si toutes les données sont instantanément rendues publiques gratuitement. Deuxièmement, les appels au secret de certains pays qui craignent que la divulgation ne nuise aux chercheurs qui voudraient réclamer des droits de propriété intellectuelle sur une découverte issue de ces données génétiques.

Résultat, sans nommer personne, l'Organisation mondiale de la santé a déjà dit que certains pays ne soumettront tout simplement pas d'échantillons de la grippe aviaire trouvés sur leur sol s'il n'y a pas une quelconque garantie de confidentialité. La Chine, par exemple, n'a soumis aucun échantillon de la grippe aviaire depuis un an, selon Science.

L'OMS a d'ailleurs proposé à la Dr Capua de joindre un club privé de 15 laboratoires qui partagent les données génétiques sur la grippe aviaire, mais à travers un site protégé par mot de passe. La chercheure italienne a refusé. Et elle joue la corde la plus sensible qui soit: "La plupart d'entre nous sommes payés pour protéger la santé humaine et animale. Si publier un article de plus devient plus important, c'est que nous avons nos priorités à la mauvaise place."

Son laboratoire, Istituto Zooprofilattico Sperimentale, est un centre de référence pour l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), et la FAO a d'emblée appuyé sa démarche.

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