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Le 17 février 2006


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Clonage: le tribunal entre en scène

(Agence Science-Presse) - On a cessé de parler du Dr Hwang mais ses ennuis, eux, ne font que commencer. Pressions indues sur les donneuses, dons illicites à des politiciens, argent évaporé... Tous les ingrédients d'un fait divers qui s'éloigne de plus en plus de la science.

Et pendant ce temps, de l'autre côté du Pacifique, le collaborateur américain, Gerald Schatten, qui avait publiquement pris ses distances du Dr Hwang au moment où le scandale commençait tout juste à émerger, est à son tour l'objet d'une enquête.

Commençons par la Corée. Le Comité national de bioéthique de Corée du Sud a confirmé le 2 février ce dont tout le monde se doutait déjà: l'équipe du Dr Hwang a commis un sérieux accroc à l'éthique, dès le début de cette histoire: parce qu'ils ont acheté des ovules à des étudiantes participant à l'étude, ce qu'on savait déjà, parce qu'ils ont reçu plus d'ovules que ce qu'ils ont officiellement rapporté, mais aussi parce que certaines des 119 donneuses sont devenues malades après l'intervention (le syndrome de l'hyperstimulation ovarienne, un effet secondaire des médicaments donnés pour stimuler leur production d'ovules).

Sur cette fraude majeure, lire aussi:

Comment démasquer des photos truquées (23 janvier)

Le Watergate du clonage (9 janvier)

Comment la fraude a pu passer entre les mailles du filet (manchette du 9 janvier)

Un résumé: Ce qui reste du clonage coréen (11 janvier)

Ce n'est pas tout. Le Vérificateur général du gouvernement coréen a révélé le 6 février qu'il n'arrivait pas à retrouver la trace de 2,6 millions $ en subventions de recherches versées au laboratoire du Dr Hwang (sur un total de 38 millions$ depuis cinq ans, dont 31,8 millions$ en fonds publics). Le même jour, rapportait l'Agence France Presse, le Dr Hwang admettait au bureau du Vérificateur avoir fait des dons politiques avec une partie de cette somme, une information qui s'ajoute dès lors au dossier des procureurs qui souhaitent le poursuivre pour fraude.

Ce total de 2,6 millions disparus va peut-être grossir: cinq enquêtes sont en cours, en Corée du Sud et aux Etats-Unis.

Aux Etats-Unis, justement. En plus de la revue Science qui mène sa propre enquête –puisque c'est chez elle qu'on été publiées les deux recherches sur le clonage de cellules-souches que l'on sait aujourd'hui être fausses– deux universités où travaillaient des co-auteurs de ces articles examinent avec attention leur travail.

Les deux pistes de recherche –celle du Vérificateur et celle des universités– se rejoignent quand on lit, dans les médias, que deux de ces co-auteurs, qui étaient alors basés à l'Université de Pittsburgh, Jong Hyuk Park et Sun Jong Kim, ont reçu un total de 50 000$ des associés du Dr Hwang, à l'automne 2005, peu de temps après que les premiers doutes eurent commencé à surgir. Des sommes qui furent prélevées sur les fonds de recherche mentionnés plus haut. Et des fonds de recherches qui étaient déposés dans des comptes de banque... au nom du Dr Hwang.

Enfin, l'Américain du groupe, le biologiste Gerald Schatten, également à l'Université de Pittsburgh, a été accusé le 10 février "d'inconduite scientifique" par le comité d'enquête de son université. Celui-ci conclut pourtant que le Dr Schatten n'a appris les malversations du Dr Hwang qu'en décembre. Où est donc l'inconduite? Dans le fait que le Dr Schatten a accepté d'être mentionné comme "co-auteur", bien qu'il n'ait effectué aucune des expériences et qu'il ne se soit même pas donné la peine de vérifier les données.

La collaboration entre Hwang et Schatten avait commencé lors d'un congrès à Séoul, en décembre 2003, alors que le premier avait dit au deuxième qu'il avait cloné des cellules-souches, mais que la revue Science avait rejeté son article. Le Dr Schatten avait alors proposé son aide pour réviser les données et avait "exercé un fort lobby pour que cet article soit publié dans Science, sans avoir de connaissance directe de l'exactitude des données", écrit le comité d'enquête qui accuse Gerald Schatten d'être entré dans cette relation pour y gagner en notoriété. Il a proposé la candidature du Dr Hwang à un Prix Nobel et a reçu de sa part un don de 40 000$, en plus de lui demander une subvention de recherche de 200 000$.

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